' Un syndicat agricole à la soviétique, voyage au coeur de la FNSEA '. ' FNSEA : les ravages d'un syndicat paysan tout puissant '. Ces deux articles (' Le Monde diplomatique ' de janvier et ' Capital ' de février) ne sont qu'un échantillon des boulets tirés par la presse en direction du syndicalisme majoritaire agricole, à l'occasion d'enquêtes de terrain effectuées avant les élections aux chambres d'agriculture. Les mots employés sont durs. La FNSEA crie au complot et à l'incompréhension sans jamais se remettre en question. Même si ce syndicat demeure majoritaire aux élections professionnelles, au niveau de la société civile, le vent a tourné. Si la confiance de l'opinion publique envers son agriculture s'étiole, c'est aussi en partie à cause du dogmatisme de la FNSEA, incapable de sortir de son discours de tiroir-caisse. La gestion de la crise de la vache folle et l'absence d'une communication appropriée sur le dossier de la ' malbouffe ', désormais au coeur du débat politique et des préoccupations des Français, l'ont ringardisée. Il est temps pour elle de se ressaisir et d'engager sa mutation. Aujourd'hui, l'agriculture n'est plus seulement l'affaire des agriculteurs.