ImprimerLuc Guyau, président de la FNSEA, n'a pas atteint son objectif lors de cette élection du 31 janvier.
Les élections aux chambres d'agriculture ont eu lieu le 31 janvier. 3 millions d'électeurs répartis en dix collèges (dont 692 000 pour le collège des chefs d'exploitations et 320 000 pour celui des salariés) étaient appelés aux urnes pour élire, pour six ans, leurs représentants aux 94 chambres départementales d'agriculture. Rappelons que celles-ci sont des établissements publics administratifs, menant des actions d'intérêt général.A ce scrutin, le taux de participation est de 61,49 %, un record pour des élections consulaires. Un indicateur de l'implication croissante des agriculteurs quand à la définition de l'agriculture de demain, un débat de société fort (vache folle...) qui n'existait pas en 1995 lors de la précédente consultation (57,8 % de taux de participation). Au niveau des résultats, le fait marquant est le recul net des listes FNSEA-CNJA, apparentées au sein du collège phare des chefs d'exploitations : 53,5 % des voix, contre 59,8 % en 1995, alors que le président Luc Guyau avait pour objectif de faire au moins aussi bien. La Confédération paysanne est le principal bénéficiaire du scrutin : 26,4 % (20 % il y a six ans). En troisième position, la Coordination rurale est stable à 12,3 %. Ces trois syndicats obtiennent une représentation nationale. Le Modef est en voie de marginalisation avec 2,9 % des voix (4,6 % en 1995). Au niveau des présidences de chambre, étant donné le mode de scrutin qui favorise la liste arrivée en tête, la FNSEA les a pratiquement toutes en France métropolitaine. La Confédération paysanne garde la Loire-Atlantique, mais perd le Finistère au profit de la FNSEA. La Coordination rurale conserve le Calvados et gagne le Lot-et-Garonne. La Haute-Corse, l'Allier et l'Ariège passent entre les mains de listes d'unions diverses.