Le Languedoc-Roussillon mieux valorisé

Le vignoble du Languedoc-Roussillon représente presque 500 000 hl de vin vendus en grande distribution française en un an (février 2000 à février 2001, comparée à la période précédente équivalente). Sur un an, on note un net recul des volumes vendus (- 6 %) alors qu'en valeur, le marché ne cède que 1 %. Les appellations haut de gamme sont mieux valorisées. Les vins rouges (91 % du total) sont vendus à 18,60 F/l en moyenne (contre 17,80 F/l l'année précédente). Les rosés n'ont pas bénéficié de la bonne conjoncture des VQPRD rosés en 2000 (- 6 % en volume) mais sont mieux valorisés : 21,10 F/l, contre 20 F. Seuls les blancs progressent en volume grâce à une présence dans plus de magasins. Mais leur total est modeste : 16 000 hl, vendus à un prix moyen de 24,60 F/l (+ 1 F). Un tiers des rosés et deux tiers des blancs sont achetés dans la zone Iri Sud-Est. Pour les rouges, Corbières reste l'appellation prépondérante en volume, avec 43 % de parts de marché. Seulement 9 % de cette AOC sont vendus en grande distribution à proximité de la région de production (soit la région Sud-Est). L'offre y est large, mais le prix moyen y est aussi le plus élevé (17,60 F/l en région Sud-Est, contre 15,10 F/l pour la moyenne nationale). Cette région présente ainsi un indice d'achat de corbières inférieur à la moyenne nationale.Minervois, deuxième appellation en volume, réalise 13 % de ses ventes dans cette région de production, atteignant un indice d'achat supérieur à la moyenne nationale (indice = 110). La demande est très forte en région parisienne (21 % des volumes) et dans le Nord (14 %). Chaque AOC présente des particularités régionales. Pour les rouges, les régions Sud-Est, Ouest-Nord, Ouest-Sud et Centre-Ouest apparaissent sur-acheteuses. Pourtant, l'Ouest-Nord est habituellement une région fortement acheteuse de VQPRD rouges, comme le Nord et la région parisienne. Ces deux dernières présentent donc un potentiel à développer pour les vins du Languedoc-Roussillon.