La pression parasitaire des tordeuses est beaucoup plus faible que l'an dernier. La première génération de tordeuses est très discrète en Champagne, en Alsace, dans le Centre et en Touraine. De nombreuses parcelles ne justifiaient aucun traitement. En Gironde et dans le Languedoc, la pression des vers de la grappe est jugée hétérogène. Dans le Sud-Ouest, le piégeage est faible, avec seulement quelques captures à partir de mi-mai. Les vols ont débuté lorsque les températures ont fortement progressé. On a finalement piégé peu d'individus et compté peu d'oeufs. Dans le Beaujolais, la première génération est quasiment absente. Cela semble assez normal, en raison des températures fraîches qui ont duré longtemps au printemps. ' Les femelles n'ont pas pu voler, ni manger, ni s'accoupler dans ces conditions ', note Nicolas Besset, du Comité de développement du Beaujolais. En Savoie, on suppose que les averses en fin de journée ont perturbé le vol et l'accouplement de ces papillons.En revanche, dans le Muscadet, le premier vol est assez important, inférieur tout de même à ceux des deux années précédentes. Les pontes étaient assez abondantes dans certains secteurs. Les traitements préventifs étaient quasi systématiques, compte tenu de la faible récolte prévue. ' D'habitude, nous attendons de dénombrer les glomérules pour juger s'il faut traiter, explique Jean-Louis Brosseau, de la chambre d'agriculture du pays nantais, mais les circonstances sont particulières vu le faible nombre d'inflorescences. ' Dans certaines parcelles des Bouches-du-Rhône, on dénombrait plus de cinquante glomérules pour cent grappes. Ce cas représenterait environ 5 % des surfaces. Il était donc conseillé de traiter au stade larvaire. En Anjou, les pontes étaient très hétérogènes. Certaines zones étaient très saines tandis que d'autres étaient très infestées. Sur certains ceps, on dénombrait jusqu'à six oeufs par grappe. Les traitements se sont alors orientés vers les jeunes larves au moment des éclosions. ' Ces interventions ont été d'une efficacité excellente ', constate-t-on. Pour certains observateurs, la faible pression parasitaire des vers de la grappe était prévisible. L'an passé, la dernière génération était de faible importance. Pour d'autres, la relation avec la dernière génération de 2000 ne semble pas évidente. ' La dernière génération n'est qu'un élément parmi d'autres ', note un conseiller.