Les représentants CGT du Crédit agricole dénoncent la dégradation du climat social dans leur entreprise. La première banque de l'agriculture affiche un résultat de 18 milliards de francs en 2000 et une progression de 20 % en moyenne depuis cinq ans. Elle cherche, semble-t-il, à améliorer encore sa rentabilité financière - en réduisant les charges - afin de préparer son entrée en bourse fin 2001, au plus tard début 2002. Or, d'après les syndicalistes, ces efforts se font au détriment du service de proximité : moins de personnel, fermeture de permanences et de petites agences en zone rurale... ' Il est évident que le Crédit agricole ne peut pas faire abstraction du contexte mondial de restructuration bancaire, explique un représentant CGT. Cependant, cette banque ne doit pas oublier qu'elle a ses racines dans la ruralité française qui lui a permis d'arriver là où elle est aujourd'hui. Il est important qu'un débat s'engage et que les agriculteurs siègeant au niveau des caisses puissent se positionner, en toute connaissance de cause, face aux projets de croissance externe de leur banque. ' La direction de la banque se veut rassurante sur le sujet.