Nathalie Hakimian, responsable des grands vins Mercure (Essonne). 500 000 cols vendus en 2000, 50 vins sélectionnés, dont 12 vins à la carte.
C'est un succès qui dure : la carte des grands vins Mercure, enseigne du groupe Accor, fête ses dix-sept ans. ' Le concept est de proposer des crus à des prix défiant toute concurrence ', explique Nathalie Hakimian, en charge du produit Mercure. Il attire 15 % de la clientèle, des personnes sensibles au vin, séduites par les étiquettes et ravies d'agrémenter un repas avec un saint-joseph 1998 de Chapoutier à 128 F, un château-larmande 1997 saint-émilion grand cru classé à 245 F... La marge est réduite au minimum : 50 F sur une bouteille de 75 cl. Le prix moyen de vente est de 165 F, l'étiquette la plus onéreuse ne dépasse pas 300 F la bouteille.Tous les ans, en juillet ou en août, un cahier des charges est envoyé à ' 600 fournisseurs potentiels '. Ils doivent y répondre par écrit et envoyer quatre échantillons. Au final, 50 vins sont sélectionnés sous la houlette d'Olivier Poussier, meilleur sommelier du monde en 2000. Les vins doivent montrer les qualités nécessaires pour être bus dans l'année. Le fournisseur s'engage sur les prix, les volumes (au moins 10 000 cols de 75 cl et 6 000 en demi-bouteilles) et sur les millésimes (1999 à 1996). Des aménagements sont possibles localement pour les petits vignerons. Les prix d'achat (hors taxe) en 2000 sont, par exemple : 75 F pour les vins du Sud-Ouest, du Languedoc-Roussillon, du Val de Loire, les blancs d'Alsace. Le bordeau rouge grand cru classé est acheté à 150 F (70 F la demie) ; les médoc, haut-médoc et cru bourgeois s'échangent à 80 F la bouteille (50 F) ; la côte-rôtie se négocie à 120 F (70 F) ; le châteauneuf-du-pape à 85 F. Les VDN, les moelleux du Val de Loire, les vendanges tardives d'Alsace, les châteauneuf-du-pape sont achetés à 50 F la demi-bouteille ; Les bourgogne rouge à 110 F (65 F), blanc à 85 F (50 F). Le vigneron livre trois à cinq fois par an la plateforme du groupe en région parisienne. Il est payé à 60 jours. Il existe une clause de reprise pour les invendus. 500 000 cols ont été écoulés en 2000 dans les 200 restaurants européens (la moitié en France), contre 100 000 en 1992.