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archiveXML - 2001

Saint-Pourçain tient le cap

La vigne - n°124 - septembre 2001 - page 0

Avec à peine 600 ha, le vignoble de Saint-Pourçain (Allier) mène son petit bonhomme de chemin. Compte tenu de la morosité ambiante, l'appellation écoule ' relativement facilement ' sa production annuelle de 31 000 hl. Le prix moyen départ propriété s'établit à 24 F le col, variant de 18 à 36 F. La moitié des volumes sont vinifiés en rouge, 35 % en blanc et 15 % en rosé. La répartition géographique des ventes s'est inversée en dix ans : désormais, 60 % des volumes sont vendus dans la France entière, avec une forte proportion en région parisienne, et 37 % localement, en Auvergne. Le solde est destiné à l'export, un marché que la cave coopérative, l'Union des vignerons de Saint-Pourçain, commence seulement à explorer. Le dynamisme de cette dernière, forte de 130 vignerons coopérateurs (l'appellation compte 19 caves particulières), tire l'appellation. Elle lance de nouveaux produits comme Atlantis (30 000 bouteilles) en 1997, une cuvée créée ' pour rappeler que les blancs conviennent bien sur les fruits de mer et les poissons ' ou, à la même époque, ' un blanc premier ', une sorte de primeur, dont environ 50 000 cols sont vendus en CHR localement et en région parisienne. Près de 1 000 hl supplémentaires ont ainsi été commercialisés en quatre ans sur un marché stagnant. La Ficelle rouge, un vin jeune à base de gamay, créée en 1987, tourne avec des ventes annuelles de 250 000 bouteilles. ' Nos efforts de promotion commencent à payer ', constate Eric de Montgolfier, directeur de la cave coopérative, qui consacre un budget de 300 000 F/an à la communication depuis cinq ans. Ces résultats inspirent sans doute Serge Nebout : le président du syndicat aimerait dégager un budget d'au moins 250 000 F/an en augmentant les cotisations de 2 à 5 F/hl. Reconnue depuis 1952 comme AOVDQS, l'appellation est sur la dernière ligne droite en vue de l'obtention de l'AOC. Pour ce faire, chaque exploitation devra comporter au moins 25 % de pinot noir, à l'horizon 2007. Ce qui devrait porter la surface globale du vignoble à 650 ha. L'appellation pourrait alors rejoindre les vins du Val de Loire et gagner en notoriété, notamment vis-à-vis des acheteurs à l'étranger. ' Un levier de croissance potentiel des ventes important ', selon Eric de Montgolfier.

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