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Afrique du Sud, un tourisme viticole d'avant-garde

La vigne - n°124 - septembre 2001 - page 0

Sans faire d'effort, les Sud-Africains ont de quoi séduire les touristes : végétation luxuriante, fleurs multicolores, maisons blanches aux toits de chaume qui tranchent sur un fond de montagnes vert gris et de ciel bleu roi. Un style hérité des colons hollandais qui donne un caractère unique à ces paysages viticoles. Sans oublier le soleil et la chaleur de l'hiver austral. Lorsque l'Afrique du Sud s'est de nouveau ouverte au monde, au milieu des années 90, le tourisme fut l'un des premiers objectifs de l'industrie viticole. 53 % de ses visiteurs étrangers se rendent au Western Cape (principale région viticole), essentiellement des Britanniques et des Allemands (790 000 touristes en 1999) ; 39 % des Sud-Africains y prennent leurs vacances (4,7 millions en 1999). Les routes des vins y sont l'une des attractions principales.
The Speer village, à Stellenbosch, est par exemple un concept touristique impressionnant, conçu autour de la winerie : restaurants, boutiques de vins et de souvenirs, pubs, amphithéâtre en plein air, musées, parcours de golf, centre équestre, piscines, bengalows et, en construction, hôtel Ritz Carlton. Sans oublier le train qui promène le touriste d'un vignoble à l'autre. Au total, un investissement de 500 MF dans les dix ans à venir, chai et cave compris.
Sans aller toujours si loin, l'Afrique du Sud travaille sérieusement son accueil. Points forts : des salles de dégustation bien aménagées aux décors originaux, une signalisation parfaite des domaines et surtout, la plupart des wineries proposent une restauration.
A Morgenhof, par exemple, la propriétaire Anne Cointreau-Huchon est passée de 4 000 repas en 1993 à 40 000 en 2000. Elle sert des fromages, des salades, des gâteaux... De quoi donner la possibilité aux familles de se poser entre plusieurs visites. ' Pour les producteurs sud-africains, explique-t-elle, c'est une manière de montrer qu'ils n'ont rien à cacher. ' Une notion importante dans ce pays ' neuf ' sur la scène internationale. C'est aussi un ' outil de travail ' pour éduquer le consommateur. A Morgenhof, on reçoit aussi des mariages et des conférences. Ouvert 362 jours par an, on y emploie désormais 37 personnes hors vignoble et chai, contre 6 au début.
En 1993, notre interlocutrice se souvient que seul le domaine de Boschendal recevait les touristes. Depuis, beaucoup s'y sont mis et il existe aujourd'hui quinze routes des vins ! Comme le constate Anne Cointreau-Huchon, ' il suffit au départ d'installer une cuisine et de faire des plats simples. C'est à la portée des vignerons du monde entier '.


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