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Hommes et terroirs en priorité

La vigne - n°125 - octobre 2001 - page 0

L'interprofession du Beaujolais expose le savoir-faire de ses vignerons et la diversité de ses terroirs à travers treize visuels. Ils allient la chaleur d'un verre de vin rouge à l'esthétisme d'une photographie en noir et blanc.

La couleur rouge brillant, si caractéristique des vins du Beaujolais, occupe les deux tiers de la page. Au-dessus du verre, apparaît la main assurée d'un homme qui taille sa vigne, en noir et blanc, pour rappeler qu'en amont de la dégustation joyeuse du beaujolais, la vigne exige de nombreuses heures de travail manuel. D'autant que ses coteaux limitent l'accès aux enjambeurs. Le choix du noir et blanc, en plus de son esthétisme, traduit l'existence et la transmission d'un savoir-faire inscrit depuis de nombreuses générations dans le vignoble. Loin des turbulences citadines, le travail de la vigne fait figure de repère, au même titre que les ailes du moulin ou les cadoles.

Après un premier plan de communication ' Beaux jours, Beaujolais ' entre 1997 et 2000, l'UIVB (Union interprofessionnelle des vins du Beaujolais) repart en campagne pour quatre ans avec un ton nouveau. ' 'Beaux jours, Beaujolais' était une campagne de comportement, rappelle Michel Déflache, directeur de l'UIVB. Elle a rempli ses objectifs en mobilisant l'attention des consommateurs au printemps et pendant l'été, à des périodes inhabituelles, dans l'esprit de beaucoup, pour déguster du beaujolais. L'an dernier, une étude a mis en évidence l'évolution de l'image du beaujolais chez les Français depuis dix ans. Ils commencent à prendre en compte sa diversité. C'est aussi un vin qui a une culture aux yeux des consommateurs. Son côté artisanal est lui aussi bien ressorti. '
Forte de cette radiographie sur la perception du beaujolais, l'UIVB a choisi de proposer une campagne d'image, avec un contenu, celui des retrouvailles. ' Il fallait donner une image vraie aux consommateurs, poursuit Michel Déflache. Les treize visuels mettent en avant les différents travaux de la vigne mais aussi les paysages vallonnés du vignoble. '. Cette nouvelle vague s'est vu doter d'un budget de 1 M euros (6,5 MF) pour la campagne 2001- 2002. Elle comprend une image pour chacune des douze appellations (dix crus, le beaujolais et le beaujolais villages) et une image fédératrice des dix crus. La campagne a débuté à la fin du mois d'août avec des insertions dans les numéros ' spécial vins ' publiés chaque année dans les grands heb- domadaires français (Le Nouvel Observateur, Le Point, L'Express, Paris Match...) et dans les revues gastronomiques. C'est la première fois que l'interprofession beaujolaise communique à l'automne, rejoignant ainsi la majorité des appellations françaises. La seconde vague se déroulera au printemps prochain, de mars à mai 2002. En complément des insertions dans la presse, quelques affiches fleuriront dans les gares TGV et dans les aéroports.
Si cette campagne cherche à séduire tous les Français, elle vise plus particulièrement les 20-40 ans car ' comme toutes les autres appellations, le beaujolais connaît le vieillissement de ses consommateurs, précise Michel Déflache. Nous souhaitons informer les 20-40 ans sur certaines réalités qui leur échappent au niveau du vin. ' En novembre, une autre campagne, radiophonique cette fois, prendra le relais avec, pour thème, le beaujolais nouveau, dont le décret permettant une vente anticipée à la mi-novembre date de 1951. Preuve que tous les beaujolais, du cru vieilli en fût de chêne au primeur gouleyant, peuvent cohabiter dans les caves et sur le plan promotionnel.

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