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Un diagnostic pour évaluer les travaux à entreprendre

La vigne - n°127 - décembre 2001 - page 0

Désinfection, drainage, travail du sol, redressement des carences : la préparation à la plantation suppose des opérations lourdes. Il faut un diagnostic pour savoir lesquelles sont nécessaires.

Une exploitation viticole effectue un investissement majeur lors de la plantation de vignes. Ses futurs revenus seront directement influencés par cette lourde opération. Alors mieux vaut la réussir ! Des choix techniques sont nécessaires en fonction des objectifs de l'entreprise. Mais avant tout, il faut connaître ses sols afin d'adapter les interventions pré-plantation aux besoins spécifiques de sa parcelle.
Trop souvent négligé, ce diagnostic sert à guider les choix techniques de la plantation, mais aussi à cerner les besoins pour la conduite ultérieure de la parcelle. L'observation du comportement des ceps qui vont être arrachés, donne des indications précieuses sur celui que vont avoir les nouveaux plants. L'examen visuel de la parcelle avant son arrachage donne des informations concernant la vigueur, les maladies, les carences et la dynamique de l'eau. Il détermine les éventuelles interventions contre le court-noué et le pourridié, la nécessité de drainer ou de corriger des carences. La réalisation d'une fosse complètera la connaissance des caractéristiques de la parcelle. Le profil cultural révèle la structure et la composition du sol. Dans le rang, la fosse met à jour un maximum de racines illustrant le comportement du système racinaire. Le choix de l'emplacement de ces fosses est stratégique pour dépeindre au mieux le système sol-cep. Si la parcelle comporte différents terroirs, chacun pourra être décrypté grâce à un profil cultural. Celui-ci doit atteindre 2 m de profondeur, ou s'arrêter à la roche mère si elle est moins profonde. Il faut pouvoir y descendre pour examiner de près les horizons et les racines.

La description du sol se fait par de nombreux critères : continuités ou discontinuités de structure, nature meuble ou compacte des horizons, macroporosité et microporosité. La granulométrie, la couleur, la présence de galeries de vers de terre ou de zones nocives pour les racines doivent être relevées. Le comportement des racines donne des indications sur les zones asphyxiantes ou toxiques. Leur densité, leur âge et leur orientation horizontale ou verticale décrivent leur difficulté à explorer les horizons du sol. Des analyses de sol complètent le diagnostic pédologique des unités de terroirs dans la parcelle. Deux échantillons par fosse sont souvent nécessaires. Selon la profondeur de l'horizon prélevé, tous les critères d'analyses classiques ne sont pas toujours indispensables.
Ce n'est qu'en possession de ces informations que l'on peut déterminer les besoins de la parcelle avant sa plantation : choix du travail du sol, des corrections à lui apporter, du porte-greffe, du cépage et de la conduite. La plantation est d'autant meilleure qu'aucune étape ne se réalise dans la précipitation. Un calendrier des opérations permet de s'organiser. Plus on plante tôt dans la saison, plus les jeunes vignes auront le temps de s'installer et d'aoûter. Le taux de mortalité augmente si la préparation de la parcelle n'est pas irréprochable. Des échecs de plantation dus, le plus souvent, à une mauvaise préparation entraînent des pertes importantes, de finances et de temps. Le coût des plants, du palissage et leur installation avoisine les 100 000 F/ha... cela ne donne pas envie de s'y prendre à deux fois.










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