La profession, réunie à Paris pour son 47 congrès national, souhaite couvrir le risque de non-paiement des commissions.
'Jusqu'à présent, la crise des vins de table et de pays ne s'est pas fait sentir sur les appellations, mais les choses sont en train de changer. ' ' La situation n'est pas favorable... Les stocks sont de plus en plus importants et commencent à peser sur plusieurs marchés. Certains sont en train de basculer. ' ' Sur les vins de très bonne qualité, les affaires se font encore et se feront toujours... Mais le gros des troupes risque de souffrir dans les mois à venir. ' Autant de remarques entendues lors du congrès national des courtiers, réuni à Paris le 30 novembre.
La profession, véritable pouls du marché des ventes entre les professionnels, reste pessimiste sur les perspectives économiques. Elle étudie un projet de contrat global d'assurance crédit pour couvrir le risque de non-paiement des commissions de courtage, en cas de défaillance d'un opérateur. Des discussions sont en cours avec BNP-Paribas. La convention serait signée par la Fédération nationale et serait proposée aux différents syndicats régionaux.
Parmi les autres sujets d'inquiétude, l'annonce - le jour même du congrès - du placement en garde à vue de plusieurs négociants pour ' tromperie ' a été amplement commentée. D'après notre confrère Midi Libre, les enquêteurs du SRPJ de Dijon (Côte-d'Or) et les gendarmes de Bézier (Hérault) auraient mis à jour un important trafic de vin entre l'Italie, la Bourgogne et le Languedoc. Selon le quotidien (éditions du 30 novembre et du 1 er décembre), la fraude porterait sur du vin de table italien ' transformé ', via un maquillage des documents commerciaux, en vin de pays d'Oc. Elle aurait débuté en 1998 et pourrait concerner 150 000 hl, soit l'équivalent de 600 camions-citernes. L'affaire, en cours d'instruction, implique deux courtiers des Pyrenées-Orientales, trois négociants du Midi et un de Côte-d'Or.
La journée de travail des courtiers a été également l'occasion d'aborder certains aspects pratiques du métier : l'usage d'internet dans les transactions commerciales et le renouvellement de la profession par les jeunes générations.