ImprimerLes modes de versement par les offices des aides européennes aux agriculteurs sont très critiqués par la Cour des comptes.
Dans son rapport 2001, la Cour des comptes ne consacre pas moins de 70 pages à la gestion très critiquable des aides agricoles européennes par les offices de filières français, parmi lesquels l'Onivins. Notre filière est notamment concernée par la restructuration du vignoble et le paiement des distillations. Pour l'ensemble des offices, le constat est sans concession : ' Absence de transparence et difficulté d'exercer efficacement les contrôles ; complications inutiles, décalage entre le droit et la réalité, conflits au sein de l'appareil administratif ; absence de vue générale ' sur les 10 milliards d'euros (65,6 mdF) versés chaque année par Bruxelles. Les chambres d'agriculture et le CNASEA (Centre national pour l'aménagement des structures des exploitations agricoles) sont aussi concernés. Le rapport 2001 signale que faute de contrôles adéquats, l'Union a condamné la France à verser 510 millions d'euros (3 345,38 MF) de pénalités pour les années 1993 à 1998, une somme cependant inférieure à la moyenne européenne... Même s'il n'est pas l'office le plus critiqué par ce rapport (il est vrai qu'il n'y a pas d'aides directes versées aux vignerons, contrairement à d'autres filières), l'Onivins avait déjà été dans le collimateur de la Cour des comptes l'an dernier (voir La Vigne de février 2001, p. 18). Par ailleurs, en France, la manière dont commencent à se répartir les sommes allouées, en septembre par Jean Glavany, pour aider les producteurs de vin de table du Midi en difficultés, fait en ce moment l'objet de critiques. C'est le cas du recrutement de techniciens pour pousser à la qualité dans les caves coopératives et dont le rôle n'est pas bien calé. A la suite de ce rapport 2001, le ministre de l'Agriculture s'est dit favorable à une simplification de l'ensemble des aides à l'agriculture. Jean Glavany devrait abandonner son poste à la fin de ce mois pour se consacrer à la campagne électorale de Lionel Jospin, candidat socialiste ' probable ' aux élections présidentielles.