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Encore plus d'avance

La vigne - n°131 - avril 2002 - page 0

Au début du mois d'avril, certains vignobles présentaient jusqu'à dix jours d'avance par rapport à une année normale.

Les vignerons vont devoir modifier leurs repères. ' Il n'y a plus de norme ', signale un conseiller en viticulture. ' C'est d'ailleurs très théorique l'idée d'une année 'normale' ', ajoute un second. Effectivement, à en croire les stades phénologiques relevés au début du mois d'avril, les normales sont souvent largement dépassées. On a, par exemple, constaté dix jours d'avance en Touraine où les vignes les plus précoces étaient au stade pointe verte début avril. Même avance relevée à Gaillac, où il y avait jusqu'à deux feuilles visibles. On comptait cinq jours d'avance dans le Var, où certaines vignes montraient déjà trois à cinq feuilles. Dans le Beaujolais, les vignes avaient quatre ou cinq jours d'avance. ' La vigne est très précoce selon la moyenne des trente dernières années. Mais son développement est normal en comparaison avec les dix dernières ', précise Benjamin Alban, conseiller à la chambre d'agriculture de Saône-et-Loire.
En revanche, à Bordeaux, en Champagne et en Alsace, la vigne est à un stade estimé normal pour la saison. ' Un refroidissement a ralenti son développement à la fin du mois de mars ', signale-t-on dans les régions les plus septentrionales. ' Cela a bien arrangé tout le monde ', reconnaît Marie-Colette Vandelle, à l'interprofession jurassienne, les risques de gel étant bien évidemment redoutés. Quelques parcelles dans l'Hérault et dans le Var ont d'ailleurs déjà été touchées par le gel entre les 24 et 27 mars. Les dégâts répertoriés concernent principalement des plantiers.
Durant le mois de mars et début avril, les vignerons ont effectué leurs désherbages de prélevée. Ce moyen de contrôle de l'herbe serait en légère perte de vitesse en Champagne, car les vignerons enherbent de plus en plus. Dans le Bordelais, on encourage à faire des désherbages de post-levée. Dans le Var, la précocité de la vigne a pris de court certains vignerons, qui avaient programmé leurs désherbages de prélevée trop tard. Ils ont été obligés de désherber manuellement.

Avec le retrait de l'arsénite de sodium, les vignerons perdent l'une de leurs armes contre l'excoriose. Mais il leur reste d'autres produits à positionner après le débourrement de la vigne. Ce traitement s'est déroulé fin mars et début avril. Il se décide à la suite de l'observation de tâches brunes sur les empattements des sarments en été ou lors de la taille. En Saône-et-Loire, on a constaté une progression des symptômes l'année dernière. Dans le Beaujolais, où la pluviométrie est déficitaire, les vignerons surveillent les prévisions météorologiques pour se décider à traiter contre l'excoriose. La somme des températures nécessaire au premier vol de cochylis y a été atteinte le 2 avril. Dans l'Hérault et le Var, les premiers traitements contre l'oïdium ont eu lieu à la suite de la présence de drapeaux.

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