La pression du mildiou est qualifiée de faible en général. Mais les précipitations de début mai auront peut-être modifié la situation.
Les oeufs d'hiver du mildiou sont globalement arrivés à maturité à la fin du mois d'avril. Mais les pluies enregistrées ont souvent été trop faibles pour engendrer des contaminations. En plus, les températures sont restées fraîches jusqu'à début mai. Elles ont aussi rallongé la période d'incubation des possibles contaminations. Début mai, les contaminations, ayant eu lieu à la suite des pluies du 26 avril dans le Centre, n'ont pas pu aboutir à cause des températures moyennes de seulement 11°C. En Savoie, on considère que le mildiou n'a pas pu effectuer de contamination car il faisait soit sec et chaud, soit humide et froid. ' On craint plutôt un mildiou tardif, plus agressif, s'attaquant directement aux jeunes grappes. On rappelle la nécessité de protéger à temps les grappes ', indique Marie-Laure Mascia, au syndicat des vins de Savoie. Souvent, les premiers traitements contre le mildiou étaient programmés pour le 10 mai, comme à Sancerre ou dans le Beaujolais. Des foyers primaires de mildiou ont déjà été répertoriés dans les Pyrénées-Orientales. De façon générale, la pression mildiou est qualifiée de faible. Malheureusement, les précipitations de début mai auront peut-être modifié la situation.
Les conseils des équipes de la Protection des végétaux et des conseillers en viticulture ont bien été respectés. En effet, ' la plupart des traitements, jusqu'alors systématiques de la mi-avril, n'ont pas été faits , avance André de la Bretesche, à la chambre d'agriculture de Gironde, ou l'ont été tout début mai '. La lutte raisonnée porte ses fruits : on retrouve de façon ponctuelle quelques ravageurs exceptionnels. Ainsi, des cigariers ont été signalés dans le Bordelais, ou encore des chenilles défoliatrices dans le Centre et en Côte-d'Or. Leur présence est plutôt considérée comme l'aboutissement de l'utilisation de produits ' qui ne matraquent pas trop '.
Tandis que la météorologie a été défavorable au mildiou, l'oïdium représente une plus grande menace. Les modèles signalent une pression élevée de ce parasite. L'oïdium a profité des conditions favorables à son développement cet hiver et ce printemps. ' Cette année pourrait ressembler à 1997 ', note un conseiller du Cognac.