A l'origine, simple côtes-du-rhône suivi d'un nom de commune, Vacqueyras est devenue appellation à part entière le 15 août 1990. ' C'est le plus jeune des crus méridionaux ', explique Monique Bouteiller, présidente du syndicat. L'évolution de son circuit de distribution est un bon révélateur de l'impact de l'élévation dans la hiérarchie des vins. Mais l'effet n'est pas immédiat. Il aura fallu près de six ans pour percevoir une évolution notable de la production et de la commercialisation, notamment via un développement de l'export et des ventes en CHR. De 26 000 hl en 1990, la production de Vacqueyras totalise aujourd'hui 46 000 hl. Les trois couleurs sont représentées, mais avec une forte prédominance du rouge (95 %). Le rosé et le blanc font respectivement 3 et 2 %. Bien qu'encore marginaux, ces derniers se développent. ' Cela correspond à une volonté des consommateurs d'avoir toute la gamme à leur disposition. Cette tendance se retrouve chez les autres crus des CDR ', explique une productrice. La mise en marché est assurée par 45 caves particulières, 5 coopératives et 25 maisons de négoce. Comme les autres crus méridionaux, l'AOC Vacqueyras est bien représentée dans le circuit traditionnel. ' On note une bonne progression sur les tables du grand quart sud-est et une petite percée dans la capitale ', constate Jérôme Villaret, du service économique d'Inter-Rhône. Les ventes en GMS se sont développées mais, proportionnellement aux autres circuits, elles pèsent de moins en moins dans la commercialisation. Sauf en 2000 où la flambée des prix sur le châteauneuf-du-pape a poussé plusieurs enseignes à se reporter sur des vacqueyras d'un meilleur rapport qualité-prix, le circuit des GMS ne dépasse pas 15 % des ventes. ' Dix ans d'AOC, ce n'est pas suffisant pour s'assurer une présence dans l'esprit du consommateur , estime la présidente du cru. Nous devons mieux nous faire connaître . ' Les opérations de communication sont assurées via un budget (152 450 euros), voté par la section Vacqueyras d'Inter-Rhône.