Les 19 et 20 juin, 18 000 personnes se sont rendues à Innovigne & vin, où de nombreux matériels étaient à l'oeuvre dans les vignes. Comme en 2000, l'atmosphère dans les allées était décontractée.
La seconde édition du salon Innovigne & vin a remporté un succès équivalent à celui de sa création, en 2000. Les 19 et 20 juin, 18 000 personnes se sont rendues à l'Inra de Pech-Rouge, près de Narbonne (Aude), pour y visiter les stands de 200 exposants et y voir du matériel à l'oeuvre. La première édition avait attiré 20 000 visiteurs. Les difficultés économiques que rencontre le Languedoc-Roussillon, la chaleur, les vacances scolaires, ou encore la multiplication des salons expliqueraient peut-être la stagnation dans la fréquentation du salon. Comme lors de la précédente édition, l'atmosphère dans les allées était très décontractée. Chaussures de sport, shorts, et lunettes noires étaient de mise. ' C'est l'ambiance des vacances ', avouait un exposant. Il venait pour la première fois présenter ses matériels de cave. Se rappelant le succès de la première édition où il s'était rendu en tant que visiteur, il s'attendait à voir plus de vignerons. Il manquait peut-être aussi de restaurants pour les retenir. Les visiteurs affamés et assoiffés ont souvent quitté le domaine tôt dans l'après-midi.
La visite de la cave de Pech-Rouge était très appréciable grâce, entre autres, à sa fraîcheur. Par rapport à la précédente édition, plus de matériels y étaient exposés ou en démonstration. Citons l'appareil à flash-détente de Fabbri (Vaucluse), utilisé par la station expérimentale. La centrifugeuse Alfa Laval (Yvelines), fonctionnant de façon assez bruyante, attirait la curiosité des visiteurs. L'ITV avait organisé des dégustations de vins de différents essais, qui ont emporté un grand succès. Egretier (Aude) profita de ce salon pour y exposer une collection de nouveaux matériels brevetés : pompe, pressoir, table de tri automatique...
Mais la principale attraction se déroulait bel et bien dans les vignes, où de nombreux matériels étaient à l'oeuvre. On pouvait assister à une multitude de démonstrations : préparation des parcelles à la plantation, travail du sol, effeuillage, traitement... Syngenta, qui ne voulait sans doute pas être en reste, avait également prévu une animation. La firme phytosanitaire projetait de belles images prises en direct sur un microscope par un technicien. On y découvrait des ascospores de mildiou libérant des spores nageurs très vifs. Mais, après injection d'azoxystrobine, leur mouvement devenait moins régulier et leur forme se modifiait. Finalement, on assistait à l'éclatement de ces cellules et à leur mort, en l'espace de quelques minutes.
Innovigne a également permis de découvrir un local phytosanitaire modèle : celui de l'Inra, fraîchement aménagé sur les indications de la MSA. Vestiaire, douche, vaste bureau où tenir leurs carnets de traitement, local de stockage, aire couverte de remplissage et de lavage du pulvérisateur, plus rien ne manque aux employés de l'institut ! Ils ont de quoi préparer leurs bouillies en toute sécurité. A ceux qui n'ont ni la place ni les fonds pour construire ou aménager un bâtiment aussi complet, la CAPL (Coopérative agricole Provence-Languedoc, à Avignon, Vaucluse) et Beiser (Bouxwiller, Bas-Rhin) proposaient des solutions plus légères, uniquement destinées à stocker les produits dans les règles de l'art. La coopérative exposait une armoire vendue avec un équipement complet de protection et des accessoires pour le dosage. Beiser était venu avec une sorte de baraque de chantier, isolée, ventilée et éclairée. Elle est aménagée de telle sorte que les liquides ne s'en écoulent pas. Comme l'armoire, ce local est transportable. Innovigne ne s'intéresse pas uniquement aux machines.