Il y a sept ans, lors du lancement de Sierra, il semblait que ce produit allait abaisser le coût de l'éclaircissage. Malheureusement, il s'est avéré très délicat d'emploi. Il faut apprécier très précisément le stade végétatif de la vigne pour déterminer le moment où l'on obtiendra le taux d'éclaircissage recherché. Pour cette raison, il n'est que peu employé. Aujourd'hui, on se souvient qu'il coûte moins de 100 euros/ha (hors frais d'application). Services techniques et distributeurs s'y intéressent à nouveau. Parallèlement, d'autres pistes sont explorées. En Bourgogne, c'est aux propriétés phytotoxiques du cuivre que l'on repense. Il pourrait être appliqué au moment de la floraison pour provoquer une coulure partielle. A la chambre d'agriculture du Haut-Rhin, François Montavon veut mettre à contribution une compétition naturelle. Il a convaincu plusieurs vignerons d'attendre que leurs gazons montent à graine. Il espère ainsi qu'ils assécheront l'azote du sol et que la vigne, privée de cet élément, nouera moins de baies. Sa démarche nécessite une surveillance attentive de la pousse des rameaux car, au moindre signe de fatigue, il faut détruire l'enherbement.