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archiveXML - 2002

S'il y a accord, les projets devraient aboutir

La vigne - n°136 - octobre 2002 - page 0

Affectation prévisionnelle des hectares, rééquilibrage des aides, renforcement des contrôles... Autant de propositions consensuelles.

Dans le tumulte des propositions parfois contradictoires, certaines idées mettent tout le monde au diapason. Le premier point d'accord relève du constat : si les vins du Nouveau Monde ne sont pas encore en mesure de rivaliser avec nos grands crus, ils soutiennent parfaitement la comparaison avec notre milieu de gamme. D'où la nécessité de bien verrouiller la qualité. ' En Afrique du Sud, les exportateurs ont organisé un contrôle systématique des vins à l'exportation , explique le sénateur César. Nous devons nous inspirer d'un tel comportement, d'autant que le premier filtre - individuel - de la marque est beaucoup moins développé chez nous. ' Son rapport préconise de renforcer le contrôle en aval de la qualité des vins et même de le généraliser à l'ensemble des catégories de vin. Même approche chez les partisans du Comité national des interprofessions de vins d'appellation (Cniv). Eux aussi recommandent une extension du SAQ. Ils proposent d'y soumettre la distribution et d'étendre les contrôles aux conditions d'entreposage et de transport. Et personne n'oublie l'amont. Les rapporteurs rivalisent dans une surenchère de vocabulaire. Pour eux, les producteurs doivent faire preuve de ' sérieux ' et de ' rigueur '. Gageons que les inspecteurs et autres contrôleurs ne vont pas chômer...

Autre point d'accord : le rééquilibrage des aides publiques entre l'amont et l'aval. ' En France, sur un budget européen et national de près de 295 millions d'euros, seulement 3,5 % des fonds sont affectés à la promotion pour 96,5 % à l'amont (restructuration, distillations, investissements de production ', lit-on dans le rapport du Cniv. Le groupe de travail ' Cap 2010 ' parle de refondation des relations entre production et négoce. Il demande aux pouvoirs publics de réserver l'exclusivité de leurs soutiens aux seules entreprises qui s'engagent dans des accords de partenariat. Même si beaucoup de questions demeurent sur les modalités du rééquilibrage, tous s'accordent sur sa nécessité. Autre leitmotiv : la bonne gestion de la ressource vin. Cela passe par de meilleures discussions interprofessionnelles, l'affectation prévisionnelle des parcelles à des productions déterminées... Tous s'accordent pour reconnaître qu'en identifiant à l'avance chaque portion du vignoble sur la base d'un engagement pluriannuel, la gestion prospective des vignobles mixtes gagnerait en lisibilité. ' Il y a trois ans, ce sujet était tabou ', note Jean-Louis Piton, président de la coopérative d'Apt (Vaucluse) et membre du groupe piloté par Jacques Berthomeau.
D'autres points font aussi l'objet d'accords de principe. C'est le cas de la fiscalité. Bien développé dans le rapport du Cniv, le sujet recueille toute l'attention de Jacques Berthomeau et du sénateur César. Même intérêt à propos du projet de certification de la filière bouchons. Il est vrai que les chiffres sont éloquents : 20 à 30 % des vins non conformes lors des tests de suivi aval de la qualité connaissent des problèmes de qualité liés aux défauts des bouchons. Par-delà les divergences de pensée et les querelles de clochers, tous les acteurs du débat se retrouvent sur l'objectif à atteindre : mieux faire !

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