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archiveXML - 2002

Vins recalés à l'agrément : retour à l'orthodoxie

La vigne - n°137 - novembre 2002 - page 0

Comme nous l'avions expliqué dans notre dossier sur les vins défectueux ( La Vigne d'avril 2002), les vins refusés à l'agrément n'avaient pas, jusqu'à présent, tous le même avenir... Certains finissaient à la distillerie, tandis que d'autres, même chaptalisés, étaient commercialisés en vins de table. Désormais, il n'est plus question de permettre cette deuxième solution, bien plus intéressante, mais... interdite par les textes. L'heure du retour à l'orthodoxie a sonné. Les Directions générales des fraudes et des douanes, de concert avec le ministère de l'Agriculture, sont bien décidées à faire appliquer l'article 9 b, du règlement communautaire n° 1607/ 2000. Ce texte interdit qu'un vin refusé à l'agrément puisse se retrouver en vin de table, s'il a été chaptalisé. Cette règle, contraire à la fameuse ' tradition ' de certaines administrations locales, devrait même être réaffirmée dans une note conjointe des fraudes (DGCCRF) et des douanes (DGDDI) prévue pour 2003. Deux éléments auraient concouru à ce retour à l'orthodoxie. Tout d'abord, une lettre, début août, de la direction interrégionale des douanes de Bordeaux aux services centraux, leur demandant de préciser quel devait être la consigne à donner aux vignerons concernés par ce délicat sujet.
Réponse : ' distillation '. Et, n'en déplaisent aux Girondins, lorsque Paris a parlé, il faut bien se plier... Outre cette demande d'éclaircissement, plusieurs observateurs notent que le contexte ' Beaujolais ' a aussi joué. Après tout, si on interdit à cette appellation un retrait de ses excédents (100 000 hl) vers les vins de table, on peut difficilement accorder cette possibilité à des Bordelais recalés !

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