Une hausse des ventes de 18 % en dix ans : c'est ce qu'affichent les Côtes du Lubéron. Entre 1991-1992 et 2001-2002, les ventes de l'AOC sont passées de 140 000 hl à plus de 160 000 hl, en partie grâce à l'obtention de l'AOC en 1988. Etendue sur plus de 3 900 ha, l'appellation produit 73 % de rouges, 14 % de blancs et 13 % de rosés. Ce dernier marché est en plein développement, dopé par une forte demande. Durant la campagne 2001-2002, ils ont connu une hausse du volume commercialisé de 4 %, au détriment des blancs. Du point de vue des prix, l'appellation a également le vent en poupe, avec 18 % de cols se vendant à plus de 2,5 euros, contre à peine 2 % il y a trois ans. La majorité des bouteilles se vend entre 2 et 2,5 euros (57 %). 15 coopératives (qui représentent 87 % de la production), regroupées dans deux unions, 33 caves particulières et 14 entreprises de négoces régionaux mettent l'appellation en marché. A l'heure actuelle, les prix sont freinés par une situation de quasi-monopole : ' 60 % de l'appellation sont mis en bouteilles et vendus par l'Union des vignerons ', analyse Hubert Lafond, président du Syndicat des Côtes du Lubéron. L'Union des vignerons regroupe treize des coopératives et commercialise 6 % de la production de l'AOC, à un prix de vente consommateur moyen de 2,15 euros/col en GMS. ' Vu le poids que pèsent les unions de caves, il est certain que leur politique de prix influence le reste du marché ', analyse un observateur.
La deuxième préoccupation des Côtes du Lubéron est la commercialisation à l'export, où les principales destinations sont la Belgique (26 %), la Grande-Bretagne (22 %) et l'Allemagne (18 %). Une grande partie des vins à l'étranger est vendue en grande surface, ce qui ne permet pas une valorisation optimale. Pour essayer de doper le marché intérieur, le Syndicat des Côtes du Lubéron met la priorité sur le tourisme viticole, avec un budget de 152 500 euros pour 2003, mais ne prévoit aucune action particulière à l'étranger.