En 2002, bon nombre de vignerons ont usé de malchance. Ils se sont attelés à la maîtrise des rendements, mais la nature capricieuse leur a joué un sale tour en amputant une partie de leur récolte. D'après les dernières estimations de l'Onivins, elle serait de 52,7 Mhl. Le Scees confirme en annonçant 52,8 millions. Selon ce service, tous vins confondus, la récolte serait inférieure de 5 % à celle, déjà petite, de 2001 et inférieure de 11 % à la moyenne des trois dernières années.
Le Sud paie un lourd tribut. Inondations mais aussi, paradoxalement, sécheresse ont occasionné des pertes estimées à 17 % dans le Gard, 6 % dans l'Hérault, 10 % dans le Var, par rapport à 2001. Le Sud-Ouest et le Bordelais ont été particulièrement touchés par la coulure. Ainsi, en Gironde, la perte serait de 12 %. Dans cette région, comme dans les Charentes, des phénomènes de concentration ont eu lieu au moment des vendanges. En Alsace, en Beaujolais, en Bourgogne, en Corse et dans le Midi, la pourriture a joué les trouble-fête. En Bourgogne, les volumes seraient à peu près équivalents à 2001, alors qu'en Beaujolais, ils seraient inférieurs de 7 à 8 %. En Alsace, la production de vendanges tardives est faible. En Anjou-Saumur, Interloire annonce une baisse de 4 % par rapport à 2001. En Touraine, le ministère annonce 12 % de récolte en plus qu'en 2001 pour les AOC et + 15 % tous vins confondus, alors que les professionnels tablent sur une récolte, au mieux, équivalente à 2001. Par contre, en Loire-Atlantique, la récolte serait en hausse de 19 %.