Le Danemark (5,3 millions d'habitants) a une consommation annuelle par tête de 35 l de vin, dont 13 l de vin français. Ce pays se positionne au sixième rang de nos exportations en volume et à la neuvième place en valeur. Ce décalage est surtout dû à la réglementation fiscale du Danemark, qui favorise l'embouteillage local. Une grande partie du vin est importée en vrac et mise en bouteilles sur place par les GMS (80 % des importations). Le marché danois est donc dominé par des vins à bas prix, souvent traités comme des produits d'appel par les GMS. Il est tourné vers les vins rouges (71 % des ventes), suivis des blancs (26 %). La consommation de vin au Danemark augmente d'environ 2 % par an. Le bourgogne rouge ne profite pas de cet essor. Cette appellation s'est mal remise du boycott des vins français à la suite des essais nucléaires de 1995. Seules les années 1997, 1998 et, dans une moindre mesure, 1999 lui ont été favorables : les faibles rendements espagnols et italiens, joints au problème de phylloxera dans le Nouveau Monde, ont dopé les ventes.
Mise à part cette bouffée d'oxygène, le bourgogne rouge ne cesse de perdre des parts de marché. Deux raisons expliquent cela. Tout d'abord, la concurrence du Nouveau Monde se fait surtout ressentir sur les rouges. Ensuite, on observe un changement d'orientation dans la politique de plantation des Bourguignons, qui favorisent les blancs. Au final, les exportations de bourgognes rouges diminuent alors que celles de blancs augmentent. Ces dernières dépassent même les ventes de rouges depuis 1995.
Dans l'ensemble, les exportations de bourgogne au Danemark sont à peu près stables en volume depuis 1992 (moyenne de 20 000 hl exportés par an). Sur les neuf premiers mois de 2002, les exportations de bourgogne rouge ont diminué de 28 % en volume et de 14 % en valeur, par rapport à la même période en 2001. En général, sur cette période, les bourgognes affichent une baisse, pour cette destination, de 16 % en volume et de 8 % en valeur.