ImprimerLa 10 édition de Millésime bio s'est tenue du 13 au 15 janvier, à Narbonne. 550 visiteurs sont venus goûter les vins de 170 exposants.
Millésime bio est un salon de vignerons, qui garde son caractère propre. Créé par l'Association des vignerons bio du Languedoc-Roussillon en 1993, il s'est vite ouvert à l'ensemble de la France. Aujourd'hui, il se limite volontairement à 170 exposants. L'absence de stands et de classement géographique le rend accueillant. Les places sont tirées au sort, tout le monde dispose d'une table blanche identique. Cette formule encou- rage les visiteurs à découvrir de nouveaux domaines et les échanges entre exposants.
Cette année, 550 visiteurs ont fait le déplacement, dont 43 % d'étrangers venus du nord de l'Europe, des Etats-Unis et du Japon. Malgré une trentaine de nouveaux acheteurs, la fréquentation n'augmente pas. Les Allemands, pourtant fervents du label bio, étaient 25 au lieu de 30 l'an dernier.
Du côté des exposants, la France reste en tête, avec 80 % du total. Ils voient du monde et entretiennent des contacts avec leurs acheteurs. Mais ils sont plusieurs à trouver que le salon pourrait se montrer plus dynamique, organiser des débats et tenter d'attirer de nouveaux acheteurs.
Le marché demeure difficile pour ces vignerons : leurs coûts de production sont plus élevés qu'en traditionnel. Ils annoncent 10 à 30 % de plus, principalement en main-d'oeuvre. Ce supplément est loin d'être compensé par la réduction des dépenses en produits phytosanitaires, en particulier sous les climats les plus humides. Et comme le prix de revient n'est pas ou peu répercuté sur le prix de vente, ils sont dans une situation qu'ils se refusent à qualifier de difficile, mais qui s'en rapproche. Ils sont sur leurs gardes, mais pour rien au monde, ils ne voudraient aller ou revenir vers un autre type d'agriculture. Tous sont convaincus d'être dans la bonne direction.