Le SO4 reste le porte-greffe le plus utilisé, avec 25,6 % des assemblages en 2001 (source Onivins). Ces quinze dernières années, il a conservé sa place de leader, tout en restant stable. Sa polyvalence en fait un porte-greffe très prisé : 29 % des greffages de merlot, 36 % de cabernet-sauvignon et 23 % de syrah. Mais il est talonné par le 110 R et le 3309 C qui ont bien progressé avec, respectivement en 2001, 17,4 et 14,6 % des assemblages. D'autres porte-greffes plus marginaux (101-14, Fercal et Riparia Gloire de Montpellier), connaissent néanmoins un regain d'intérêt car ils sont plus qualitatifs. En effet, le principal défaut du SO4 est sa vigueur et sa fertilité parfois excessive. Dans un contexte de maîtrise des rendements, de nombreux techniciens et oenologues le déconseillent, orientant les vignerons vers des porte-greffes moins vigoureux. Les pépiniéristes risquent d'avoir un excédent de boutures en SO4 et un déficit pour d'autres. Alors, faut-il bannir le SO4 ? Le débat reste ouvert !