'Depuis les années 80, des travaux ont démontré que les paramètres viticoles, tels que le rendement ou la qualité, ne sont pas directement associés à la densité de plantation. La densité résulte des choix d'écartement et d'espacement, et pas l'inverse. La définition d'une forme de végétation détermine l'écartement entre rangs. L'espacement aussi dépend de critères techniques et ne doit pas résulter d'exigences réglementaires. Le seul vrai facteur de qualité, reconnu au niveau international et validé par l'ITV, est le rapport entre la surface foliaire exposée et la charge de production.
Il faudrait également pouvoir évaluer la vigueur de la vigne. Le critère densité de plantation est incomplet, donc peut-être dangereux s'il est utilisé seul. Pourquoi priver les vignerons de souplesse, s'ils respectent des règles de qualité pour les raisins ? Il faudrait à la fois leur donner un peu plus de choix dans les techniques, et renforcer la garantie de la qualité et de la typicité. Il ne faut pas non plus négliger les aspects économiques : toutes les appellations ne sont pas valorisées comme les grands crus. Pour 95 % des producteurs, il vaudrait mieux être plus intransigeant sur la qualité et donner plus de choix techniques aux vignerons. Par le passé, on a accepté les porte-greffes, les clones, même des changements radicaux dans le travail du sol, sans plus de réflexion. Pourquoi pas des pratiques différentes en terme de densité ? '