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L'Australie talonne la France sur le marché britannique

La vigne - n°142 - avril 2003 - page 0

Le Royaume-Uni est le second importateur mondial de vin, avec un marché se montant à 10 Mhl. Sa consommation per capita, actuellement de 18 l/an, croît régulièrement (7 % en 2002). Il représente la première destination des vins français, avec 21 % de nos exportations en volume et en valeur.

Selon François Collache, de la Sopexa, à Londres, ' le marché britannique est divisé en deux parties : le off-trade (qui représente 81 % des volumes), c'est-à-dire les GMS (grandes et moyennes surfaces) et les cavistes, et le on-trade (19 %) : les cafés, hôtels ou restaurants '. D'après le panel AC Nielsen 2002, la France détient 40 % du marché de la restauration, tant en valeur qu'en volume, occupant ainsi la place de leader sur ce segment. L'Australie arrive en troisième position avec 12,9 %. En revanche, au niveau de la vente à emporter (GMS et cavistes), l'Australie talonne la France. En volume, la France détient 21 % du marché, alors que l'Australie représente 19,8 %.
En valeur, François Collache estime que ' l'Australie vient de passer devant la France en 2002 '. De plus, la part de marché de l'Australie a augmenté de 23 % en un an, ce qui laisse présager qu'elle va passer devant la France sous peu en terme de volume. Le prix moyen des vins australiens en grande surface et chez les cavistes est de 4,30 £, contre 3,70 £ pour les vins français.

François Collache explique cette différence : ' La grande distribution est intéressée par un vin fort en marketing, en logistique et accompagnement de produit, ce que lui proposent les Australiens. De plus, l'identification de ces vins est simple puisque, d'une part, ils ont une politique de marque et, d'autre part, ils ont des vins de cépages. Enfin, le nombre d'entreprises australiennes est limité, ce qui permet une meilleure visibilité de l'offre . '
Vincent Norguet, du CFCE, donne une autre explication : ' La part des vins français commercialisés sous marques de distributeurs (MDD) est de 45 %, contre 10 % pour les vins australiens, ce qui est une position dangereuse, car les MDD sont en récession, et ce sont des vins mal valorisés . '
Les vins français réussissent toujours bien en restauration, car ' les restaurants cherchent à développer un vin maison, et ont une approche traditionnelle, à laquelle les vins français correspondent mieux que les vins australiens pour le moment ', analyse François Collache. Pour arriver à concurrencer l'Australie, ' la France doit dynamiser le marché, professionnaliser l'approche commerciale et élaborer des vins différenciés ', conclut Vincent Norguet.


EXPORTATIONS
Australie : en 2002, l'Australie, 7 e producteur mondial de vin, en a exporté 2,01 millions d'hectolitres en Grande-Bretagne, pour une valeur de 477 Meuros.
France : En 2002, la France a exporté près de 3,2 millions d'hectolitres de vin au Royaume- Uni (+ 0,4 % par rapport à 2001). En terme de valeur, ce pays a généré un chiffre d'affaires de plus d'1,1 milliard d'euros (+ 4,4 % par rapport à 2001).

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