Depuis 1997, le Comité national de l'Inao a défini un plancher de densité de plantation à 4 000 pieds par hectare. Il ne saurait y avoir de vigne d'appellation à une densité inférieure. En principe, les Bordelais ne pourront plus déroger à la règle. La fixation d'un tel seuil s'appuie sur des considérations qualitatives, mais aussi sur le respect du paysage. Il s'agit de figer des pratiques pour préserver un patrimoine commun. Pour autant, techniquement, la densité n'a qu'une signification limitée pour le potentiel qualitatif d'un vignoble. Un seul critère est reconnu par tous : le rapport entre surface foliaire exposée et charge. Selon l'Inao, une densité minimale est une condition sine qua non pour le droit à l'appellation. Pour d'autres, la densité ne devrait être que la résultante de choix techniques, facilitant le travail et améliorant la qualité. Ils réclament une certaine libéralisation des pratiques, source d'évolution dans l'histoire de la viticulture.