Dans certains vignobles, l'activité de ponte est forte. Les seuils de traitements sont plus stricts dans les parcelles gelées.
Dans toutes les régions, le vol de première génération de vers de la grappe a débuté. Début mai, en Alsace, dans le Loir-et-Cher et en Dordogne, les captures étaient faibles. Dans l'Aude, les vols ont démarré sporadiquement. Le potentiel fleur est important, le froid de l'hiver ayant favorisé la sortie de dormance. ' Il y aura certainement peu de secteurs où des traitements seront préconisés ', constate Cédric Lecareux, de la chambre d'agriculture.
Dans le Centre, le vol a été plus resserré qu'en 2002, ce qui facilitera le contrôle de cette première génération. Même constat à Gaillac, où le vol a été très court.
Dans le département du Gard, les captures ont été très importantes, mais l'activité de ponte restait aléatoire. Comme dans le Var, les saumurages permettront d'estimer les infestations pour décider des interventions.
En Champagne, en Beaujolais et en Vallée de la Loire, la ponte a été intense. ' Les vignerons du Muscadet devront être attentifs, notamment sur les parcelles gelées. Sur celles qui nécessitent un traitement quatre ans sur cinq, ils devront appliquer un ovicide ', expliquait, début mai, Isabelle Renaudin, de la Protection des végétaux des Pays de la Loire.
Dans le Beaujolais, compte tenu du faible potentiel de récolte, les seuils d'intervention sont diminués : 50 glomérules pour 100 grappes, au lieu de 100 glomérules. Même raisonnement dans le Jura et en Côte-d'Or où, dans les parcelles gelées, les seuils seront de 30 glomérules pour 100 grappes, au lieu de 50 à 60 habituellement. En Champagne, ' les inflorescences rescapées du gel sont prises d'assaut par les femelles ', observait Isabelle Thévenet du réseau Magister. De ce fait, les techniciens pensent conseiller des insecticides. Enfin, dans les Charentes, Jean-François Allard a précisé que l'important était d'identifier l'espèce dominante, afin de mieux cibler les traitements de deuxième génération.