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archiveXML - 2003

Régime hydrique, des limiers enquêtent

La vigne - n°144 - juin 2003 - page 0

Bien connaître ses sols est primordial. Des organismes essaient de lever le voile sur ceux qui posent des problèmes.

Pour répondre à la demande de l'Inao souhaitant une méthodologie d'encadrement de l'irrigation, l'Inra, le Cirad et l'ITV de Montpellier ont mis en place un bilan hydrique pour effectuer un diagnostic du stress des vignes. ' On utilise les données de précipitations et d'évapotranspiration potentielle (ETP) collectées par des stations météo, des mesures de la taille de la végétation et celles du potentiel base. Les précipitations permettent de modéliser les apports en eau, l'ETP, le potentiel base et les dépenses en eau. Cela renseigne sur l'évolution des réserves hydriques de la vigne tout au long de l'année , explique Jean-Christophe Payan. A partir de ces données, on conseille certaines règles de conduite de la vigne, afin d'optimiser les contraintes hydriques et piloter l'irrigation . '
Xavier Choné, conseiller vitivinicole, utilise le potentiel tige pour diagnostiquer l'état hydrique des parcelles. Il explique son choix : ' Cet outil permet de suivre l'évolution de l'état hydrique de la vigne tout au long de la saison, et donc de lutter contre une contrainte hydrique trop sévère, tout en conservant un déficit modéré. Grâce à cela, je comprends pourquoi certaines parcelles ont des problèmes et je les corrige en jouant sur les facteurs culturaux à court terme (enherbement, hauteur de rognage) ou sur une irrigation raisonnée . '

De même, les travaux d'Alain Deloire et d'Alain Carbonneau, professeurs à l'Ensa de Montpellier, ont permis la création de la société Sferis, à Montpellier (Hérault), spécialisée en conseil vitivinicole. Olivier Zebic, directeur de l'entreprise, explique sa démarche : ' Des viticulteurs nous confient leurs parcelles à problèmes afin de comprendre à quel niveau ils se situent. Ainsi, Château Margaux possède deux parcelles qui se jouxtent. Sur l'une d'elles, ils font leur meilleur vin. Sur l'autre, le vin est moins bon. Notre rôle est de comprendre pourquoi, grâce à l'étude du régime hydrique de la vigne et de l'évolution biochimique des baies. Nous proposons ensuite des solutions pratiques pour arriver à faire s'exprimer le potentiel de la parcelle . '

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