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Beaujolais : la campagne des primeurs est précoce

La vigne - n°147 - octobre 2003 - page 0

Après deux années de mévente, le leader des primeurs affronte une récolte faible en volume. La production déplore le manque de vin. La hausse des cours inquiète le négoce.

Fin septembre, les contrats d'achats enregistrés sur le marché du vrac totalisaient 168 315 hl de beaujolais, échangés à un prix moyen de 200,41 euros/hl, et 43 901 hl de beaujolais-villages à 216,65 euros/hl. ' Nous avons presque trois semaines d'avance par rapport à 2002 ', note un courtier. L'actuelle campagne est à l'opposé de la précédente. ' L'an passé, nous étions dans une tendance baissière avec un prix moyen sur le primeur, en fin de campagne, de 155 euros/hl pour les beaujolais et de 170 euros/hl pour les villages. Aujourd'hui, la faible récolte provoque une hausse des cours de près de 30 % ', explique Michel Bosse-Platière, président de l'interprofession. Selon les premières estimations, la récolte 2003 représente environ 60 % d'une année normale. Il faut dire que le Beaujolais n'a pas été épargné : début avril, le vignoble a gelé. Fin mai, de violents coups de vent ont cassé les pampres. Des parcelles isolées ont été grêlées. Début août, la canicule a asséché les raisins. Le rendement moyen de certains producteurs est tombé à moins de 35 hl/ha ! Rien que pour le gel, les dégâts sont évalués à 100 Meuros par la commission départementale d'expertise.
Face à la baisse de volume annoncée, la surchauffe des prix était inéluctable. ' On a évité le pire, estime un négociant. La coopération a joué le jeu de la sagesse. Nos partenaires ont globalement accepté nos propositions : 200 euros/hl pour les beaujolais et 215 euros pour les villages. ' ' Plus de 60 % des affaires se sont conclues dans ces orientations, note un courtier. La différence s'est négociée au-dessus. Pour les beaujolais, on est monté jusqu'à 212 euros/hl et à 227 euros/hl pour les villages. '
Cette situation de manque de volume et de hausse des cours fait l'unanimité contre elle. Du côté des producteurs, la faible récolte plombe le chiffre d'affaires. Chez les négociants, comme la hausse des cours en amont ne peut pas être répercutée intégralement en aval, elle oblige les intermédiaires à rogner sur leurs marges.

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