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Touraine : les blancs sauvent les rouges

La vigne - n°149 - décembre 2003 - page 0

Avec une moyenne pondérée de 66,50 /hl, les rouges démarrent la campagne bien en dessous des 90 demandés par la production. A l'inverse, les blancs frisent la surchauffe à 135 .

'Pour l'instant, je n'ai fait que quelques contrats sur les rouges, là où je savais trouver de bons lots de sauvignon ', explique un négociant. La remarque est révélatrice : en Touraine, c'est le blanc qui tire l'AOC. A la coopérative de Francueil (Indre-et-Loire), la plus importante sur l'AOC, on reconnaît que ' les négociations se font sur le couple rouge-blanc '. ' Il y a quinze ans, les rouges amenaient des acheteurs pour nos blancs. Désormais, c'est l'inverse ', constate le directeur.
L'écart entre les deux marchés devient criant. Pour 2002-2003, le cours moyen pondéré du rouge est descendu en dessous de 70 euros/hl ! Un prix jamais vu et surtout économiquement intenable. Au final, les stocks s'alourdissent. On parle de l'équivalent de quatorze mois de commercialisation en cave... Si le gamay semble passé de mode, le sauvignon surfe sur une vague favorable. La forte demande sur ce cépage tire le marché du touraine blanc vers le haut. ' Heureusement, il est de coutume dans la région de produire les deux couleurs ', assure un représentant de l'interprofession. Juste après les vendanges, négociants et producteurs ont convenu d'une stratégie. Face à la faible récolte, les premiers craignaient une surchauffe sur les blancs. De leurs côtés, les vignerons ont menacé de demander un plan d'arrachage pour l'an prochain si leurs rouges n'étaient pas mieux valorisés. Au final, les parties ont reconnu que l'équilibre serait une moyenne de 137 euros/hl pour les blancs et de 90 euros pour les rouges. Fin novembre, les blancs vendus en vrac avaient presque atteint ce chiffre. Les rouges peinaient sous la barre des 67 euros. Compte tenu des caractéristiques du marché, beaucoup de producteurs semblent avoir misé sur des vinifications en rosés. Cette couleur confirme son essor. Par ailleurs, la petite récolte (- 15 à - 20 %) semble compensée, sur les blancs, par un accroissement des déclarations en AOC, de la part des producteurs en zones mixtes.

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