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Des enfonce-pieux pour tous les budgets

La vigne - n°149 - décembre 2003 - page 0

Selon la marque et les options, les prix des enfonce-pieux varient de 1 900 chez Brunel à 27 440 chez Dagnaud.

Les enfonce-pieux mécaniques fonctionnent selon le principe de la chute libre d'une masse. La dernière société à fabriquer de tels appareils est J. Lesserteur, à Neuilly-l'Evêque (Haute-Marne). Son nouveau modèle, l'AP 98S, est équipé d'une masse de 170 kg. Pour la lever, l'opérateur tire sur un levier. Cela tend une courroie reliant deux poulies. La première, en position basse, est entraînée en permanence par un moteur hydraulique. La seconde est couplée à un pignon où passe une chaîne. Quand elle se met en mouvement, la masse, accrochée à la chaîne, monte. Pour la faire redescendre en chute libre, il suffit de relâcher le levier. La frappe est verticale et puissante. Cet appareil peut planter des pieux allant jusqu'à 4,3 m de haut, ce qui est adapté à des vignes dotées d'une protection antigrêle. L'AP 98S peut être équipé d'un kit de prétrous, comprenant des barres à mine en acier traité, utile en terrains rocailleux. L'AP 98S, sans option, vaut 3 500 euros.

Pour les enfonce-pieux hydrauliques, on dénombre six marques : Brunel, Dagnaud, Ero, Rabaud, Souslikoff et Yanigav. Le mode de fonctionnement de ces appareils est simple : un vérin hydraulique actionne la montée d'une masse, puis sa chute.
Ces outils ont de nombreuses options communes : un système de déport et d'inclinaison hydraulique, ainsi que de mines en acier pour faire des prétrous. Des critères varient selon les marques : la hauteur maximale des piquets, la puissance et la fréquence de frappe, le débit hydraulique et les dispositifs mis en place pour assurer la sécurité de l'utilisateur. Les prix varient suivant le modèle et les options.
Le modèle de Brunel, à Brignon (Gard), est le plus simple et le moins onéreux. Son châssis est constitué de tubes soudés et boulonnés. L'inclinaison du mât se règle par une vis, et le déport varie par déplacement des points d'attelage. Cet appareil est disponible pour 1 916 euros.
L'enfonce-pieux d'Ero, à Niederlumbd (Allemagne), remporte la seconde place au niveau des prix. Sa structure est également simple. Cependant, il possède une alvéole pour le guidage des piquets, et une suspension verticale et pendulaire qui permet d'adapter la position de l'enfonce-pieux au terrain. Cet appareil vaut 2 700 euros.
Chez Souslikoff, à Saint-Yzans-de-Médoc (Gironde), l'enfonce-pieux n'est qu'une option, qui s'installe sur une tarière. Le prix de la tarière est de 4 855 euros auxquels se rajoutent 3 330 euros pour l'enfonce-pieux, soit 8 185 euros.
Chez Dagnaud, à Montils (Charente-Maritime), de nombreux enfonce-pieux sont faits sur mesure (ils peuvent être installés sur enjambeurs, machines à vendanger...), ce qui explique la variation importante des prix. Tous ses appareils sont équipés de commandes électro-hydrauliques, activables à partir du tracteur, et une inclinaison de +/- 15° est incluse. Le DH3 est doté d'un système de pivotement à 180, permettant de planter deux rangs de piquets par passage du tracteur.

Les dernières nouveautés sont proposées par Rabaud, basé à Sainte-Cécile (Vendée) et Yanigav, à Combre (Loire). Elles sont fondées sur la sécurité, le confort et l'autorégulation de la frappe. Rabaud a lancé la gamme Vibrescopic II lors du Vinitech 2002. Ses appareils sont dotés d'un marteau à percussion et d'un régulateur de la puissance de frappe. Cette innovation permet d'adapter au type de sol la force de l'impact sur le piquet. Sur le plan de la sécurité, le marteau ne fonctionne que s'il est en contact avec le piquet. Le Vibrescopic peut être doté d'une manette qui commande l'enfonce-pieux de l'intérieur de la cabine, et d'un système de pivotement à 220°. Il est ainsi facile de changer la masse de rang. Sans option, le Vibrescopic vaut 7 000 euros.
Yanigav a développé l'Hydrochoc. Ce modèle possède également un marteau à percussion hydraulique autorégulée, et un système de rotation avec deux vérins à double effet, pour travailler à gauche ou à droite du rang sans bouger le tracteur. En option, il peut être muni d'un manipulateur électro-hydraulique, c'est-à-dire d'une commande dans la cabine. Côté sécurité, les flexibles sont protégés et le levage du marteau est équipé d'un système de doubles câbles : si l'un des deux casse, l'autre tient toujours la masse. L'hydrochoc coûte 13 800 euros. Ces deux outils sont à privilégier lorsque l'on veut travailler dans le confort et sur différents types de terrains.
Les enfonce-pieux pneumatiques ont besoin de peu d'entretien et sont robustes. C'est leur principal atout. La seule entreprise à proposer un tel appareil est ACF, à Lozanne (Rhône), avec son Ariès. C'est un outil à air comprimé, qui fonctionne comme un marteau-piqueur, c'est-à-dire par vibrations et non par frappe. Il est doté d'une potence simple ou hydraulique, et de guides interchangeables qui s'adaptent au diamètre du piquet. Néanmoins, son utilisation nécessite deux opérateurs, l'un pour conduire le tracteur, l'autre pour positionner le marteau. Pour fonctionner, cet enfonce-pieux a besoin d'un compresseur délivrant 60 m³ d'air/heure. L'Ariès vaut 2 000 euros.



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