Discuté au printemps, lancé en septembre, le plan d'arrachage dans le Muscadet a du plomb dans l'aile. Ce dispositif se présentait comme l'une des solutions face aux difficultés structurelles des vins du Pays nantais. Les opérateurs sont confrontés à de gros soucis de commercialisation, notamment du muscadet générique. Malgré cela, moins de 150 vignerons, représentant quelque 200 ha, avaient manifesté de l'intérêt pour l'arrachage, à la mi-novembre. Le dépôt des dossiers devant être effectif avant le 31 décembre, autant dire que la mesure sera sans effet pour la prochaine campagne. De plus, une majorité des 200 ha n'est même pas éligible à la prime d'abandon, signalait récemment la Direction départementale de l'agriculture. ' Les critères d'attribution sont à revoir : ils sont trop sélectifs ', grognaient des vignerons, lors d'une récente réunion. Ils sont aussi trop embrouillés, car les parcelles éligibles à la prime sont situées en dehors des zones de gros plant, d'AOC ou classées en muscadet générique, mais sur des terroirs jugés insatisfaisants. A cela s'ajoutent les parcelles qui se trouveront exclues des zones d'appellation, une fois qu'elles seront redélimitées. Les vignerons ne sachant pas jongler entre restructuration et redélimitation, attendent.