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Faut-il augmenter la taxation sur les boissons alcoolisées ?

La vigne - n°151 - février 2004 - page 0

C'est un vieux serpent de mer pour les uns, le symbole d'une réelle volonté de lutte contre le fléau de l'alcoolisme pour les autres. La question de la taxation des boissons alcoolisées déchaîne les passions. Depuis les dernières vendanges, ce sujet polémique est dans l'air du temps. Pour l'instant, rien de concret. ' Il s'agit plus d'une volonté diffuse des pouvoirs publics ', note un responsable professionnel. Début septembre, la filière viticole apprend que le gouvernement envisage une telle hausse pour aider au financement de la Sécurité sociale. Grâce aux actions de lobbying de la profession, l'idée passe à la trappe. Les parlementaires n'ont même pas eu à examiner la proposition puisqu'elle ne figurait pas dans le projet de loi ! Début janvier, une nouvelle alerte met la filière en effervescence. Plusieurs articles ( Le Parisien , le 8 janvier, suivi par Libération le 9 et Le Figaro, le 23) affirment qu'une hausse de la taxation des boissons alcoolisées fait partie des propositions étudiées par le Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance maladie. Finalement, ce dernier rend son rapport au ministre le 23 janvier. Sur les 500 pages du document, rien sur la hausse. Est-ce à dire que le projet est enterré ? Certainement pas. Sur le sujet, Didier Jayle, président de la Mildt (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et la toxicomanie), se déclare toujours en ' réflexion '. Comme le notent, avec pragmatisme, plusieurs responsables syndicaux, ' il y a fort à parier qu'après les élections régionales, le sujet va revenir sur le tapis '. En 1996, le souffle du boulet fiscal n'était pas passé loin. A l'époque, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale prévoyait une hausse de 17,1 % du droit de consommation sur les alcools. Cette idée avait entraîné une contre-proposition des défenseurs des spiritueux, qui avaient alors avancé l'idée d'une taxation proportionnelle au degré d'alcool. Une telle mesure aurait été défavorable au secteur viticole, puisque le vin ne supporte que des droits de circulation...




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