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Des chantiers bien avancés

La vigne - n°152 - mars 2004 - page 0

Début mars, dans la majorité des vignobles, la taille s'achevait dans de bonnes conditions, grâce au froid sec.

Début mars, la vigne était toujours en repos végétatif. Pourtant, les températures douces de début février avaient donné des craintes aux vignerons. ' La première quinzaine de février, beaucoup d'arbres fruitiers comme les amandiers ou les prunus avaient démarré ', constate Michel Badier, de la chambre d'agriculture du Loir-et-Cher. Mais le froid est revenu à la fin du mois.
Dans d'autres vignobles comme la Charente-Maritime, la Savoie, l'Alsace et la Dordogne, quelques pleurs avaient fait leur apparition fin janvier, début février. Dans le Beaujolais, sur certains secteurs, la vigne avait même pleuré tout l'hiver, lors des journées douces, ' ce qui n'est pas une mauvaise chose par rapport à la lutte contre l'eutypiose ', signale Nicolas Besset, du Comité de développement du Beaujolais.
Dans le Sud-Ouest, les bourgeons de certains cépages précoces commençaient à gonfler, mais le retour des gelées matinales a, là aussi, calmé la végétation. ' Cela laisse encore un peu de marge aux vignerons pour finir les travaux ', estimait Olivier Yobregat, de la Sicarex du Sud-Ouest.

Justement, début mars, partout la taille était bien avancée. Dans la majorité des cas, il ne restait guère que les jeunes vignes ou les parcelles sensibles au gel. Dans le Muscadet, les vignerons étaient plutôt en avance. Dans l'Aude, ils ont rattrapé leur retard consécutif aux pluies de décembre et janvier. En Côte-d'Or, la pluie et la neige de début février avaient un peu perturbé les travaux, mais avec le froid, les sols étaient redevenus portants.
En Alsace, selon les exploitations, les temps de travaux ont été réduits du fait de la faiblesse des vignes due à la sécheresse. ' Les vignerons ont gagné entre 20 et 50 % de temps pour le tirage des bois et 20 % pour la taille en elle-même ', calculait Frédéric Schwaerzler, de la chambre du Haut-Rhin.
En Champagne, par contre, du fait des gelées de l'année dernière, les temps de taille étaient rallongés. ' Le développement des rameaux sur le plan de palissage était moins régulier, le choix des bois était plus difficile à définir ', expliquait Laurent Panigaï, du CIVC.
Dans cette région comme en Dordogne, début mars, les désherbages commençaient tout juste. En Gironde, dans les Graves, Jean-Claude Avenard, de la chambre, estimait que la plupart des prélevées (flumioxazine, pendiméthaline, oxyfluorfène) avaient été appliqués avant le 15 février pour éviter tout problème. ' Ils ont été faits dans de bonnes conditions, car du 15 au 20 février, il y a eu un peu de pluie, ce qui favorise leur efficacité . ' Mais dans la majorité des régions, les désherbages commenceront courant mars.

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