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Fontaine à champagne

La vigne - n°152 - mars 2004 - page 0

33 081 flûtes sur 36 étages, 8 m de haut pour un poids de plus de 3 t : telles sont les caractéristiques record de la plus haute fontaine à champagne du monde.

Jeudi 12 février, 12 h 30, hôtel Hilton, à Roissy : dans le hall d'entrée, l'équipe du champagne Leclerc Briant (basé à Epernay, Marne) s'active. Il ne lui reste plus que quelques heures pour battre le record du monde de la plus haute fontaine à champagne. Un événement qui doit célébrer l'anniversaire de trois cuvées en premier cru, ' Les authentiques ', lancées il y a dix ans. Pascal Leclerc Briant, directeur du domaine, sur un échafaudage, dispose délicatement les dernières flûtes, sous l'oeil attentif de journalistes et de photographes. Trois personnes ont monté la pyramide mais, pour finir, il est seul : ' Il ne faut pas plus d'un demi-millimètre d'écart entre deux verres à chaque étage, pour éviter les surpressions. '
L'opération est périlleuse, la tension extrême. Réussira-t-il à faire mieux que les Hollandais et leurs 30 856 flûtes ? Les dix-huit membres de l'équipe croisent les doigts. Depuis le début de l'aventure, dimanche 8 février, leurs nerfs sont mis à rude épreuve. La chute de 3 000 flûtes, le mardi, a failli leur être fatale. Mais le jeudi soir, une pyramide de 33 081 flûtes, haute de 8 m et pesant plus de 3 t, trône dans le hall du Hilton. La victoire a été immédiatement officialisée par la représentante du Guinness Book des records. Les flûtes seront revendues aux clients du domaine.
Un tel exploit ne s'improvise pas. Pascal Leclerc Briant y songe depuis 2000. Et il n'en est pas à son coup d'essai. En 1982, il avait déjà réalisé un premier record dans une émission de Jacques Martin ' Incroyable mais... vrai !' : une pyramide de 4,50 m de haut à l'aide de 4 153 flûtes. Un record régulièrement amélioré, jusqu'au jour où des Hollandais l'ont détrôné.
Pour le ramener en France, trois mois de préparation et un budget d'environ 100 000 euros ont été nécessaires. Première difficulté : trouver un lieu où la hauteur de plafond et la résistance du sol sont suffisantes. Le choix s'est porté sur le Hilton, mais il a fallu renforcer la dalle et étayer le parking situé au sous-sol. Deuxième critère : trouver les flûtes adéquates, les trier et les calibrer à l'aide d'une toise pour qu'elles aient la même hauteur, le même profil, le même poids. Même travail pour les jéroboams.

Rien n'est laissé au hasard. L'équipe comprend même un ancien maçon, dont la maîtrise des échafaudages s'est avérée indispensable pour disposer les flûtes à plusieurs mètres du sol. De plus, comme pour les athlètes de haut niveau, une masseuse est disponible. Car des crampes dans les doigts ou dans les bras peuvent avoir des conséquences désastreuses !

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