Pour être efficaces, les traitements doivent être réalisés sur les très jeunes chenilles.
Contrairement aux tordeuses, la pyrale n'a qu'une génération par an. Pendant l'été, la femelle dépose ses oeufs sur les feuilles. Dès l'éclosion, les chenilles se laissent tomber au bout d'un fil jusqu'au tronc. Elles s'installent dans une fente de l'écorce où elles tissent un cocon, et passeront là le reste de l'été, l'automne et l'hiver. En avril, elles sortent de leur diapause pour attaquer les bourgeons. Elles vont ensuite former des nids dans les inflorescences et les feuilles. L'insecte mange surtout les feuilles, mais les grappes incluses dans les amas sont sectionnées et ne peuvent pas se développer. Toutefois, il faut un nombre important de larves pour provoquer une incidence notable.
Le Comité interprofessionnel des vins de Champagne recommande de contrôler 25 ceps au hasard dans la parcelle. Si plus de 20 ceps sont occupés par au moins une larve, un traitement se révèle nécessaire. Pour être efficace, celui-ci doit absolument être réalisé sur jeunes chenilles (4 à 5 mm ou jusqu'à 10 mm pour certains produits). Dans les vignobles méridionaux, un seul traitement au stade 4-5 feuilles est suffisant. Dans les régions septentrionales, l'application se fait généralement un peu plus tard, vers 5-6 feuilles étalées. Un renouvellement peut être utile, si plus de 80 % des ceps sont encore occupés par de jeunes chenilles, 12 à 14 jours après la première intervention. Les techniciens préconisent les RCI, car la période de traitement coïncide avec celle de forte activité des auxiliaires.