Bien que les cibles de l'iprovalicarb et du diméthomorphe (DMM) ne soient pas connues, le fait que leur mode d'action semble assez proche a poussé les officiels à vérifier si les populations résistantes au DMM ne l'étaient pas également à l'iprovalicarb. Suite à ces suivis effectués en 2003, il s'est avéré que certaines souches possédaient une résistance aux deux molécules, alors qu'elles étaient issues de parcelles n'ayant jamais reçu d'iprovalicarb. Respectant le principe de précaution, les services officiels recommandent de ne pas appliquer à plus de trois reprises, pendant la campagne 2004, l'ensemble des spécialités contenant l'une ou l'autre des molécules. De plus, le benthiavalicarb, qui doit être homologué dans l'année, devrait être soumis à la même restriction, car il est de la même famille chimique que l'iprovalicarb. Des essais sont en cours à l'Inra de Versailles, afin de déterminer s'il existe une résistance croisée positive entre le DMM et l'iprovalicarb, ce qui pérenniserait la restriction d'emploi. Dans le cas contraire, la limitation d'usage serait abolie. La résistance des souches aurait été double : deux phénomènes différents se seraient accumulés, chacun provoquant la résistance à l'un des fongicides.