Très fréquent dans tous les vignobles, les traitements spécifiques contre Colomerus vitis, minuscule acarien, sont rares. S'ils s'avèrent nécessaires, les applications de soufre en prédébourement sont conseillées.
L'érinose est sans doute l'une des affections les plus facilement reconnaissables. Les boursouflures situées sur la face supérieure sont en effet très caractéristiques. Elles sont provoquées par Colomerus vitis, acarien appartenant à la même famille que l'agent de l'acariose, à savoir celle des Eriophyides. Egalement microscopiques (0,2 mm de long), les adultes sont actifs dès l'apparition de la pointe verte, à l'extrémité du bourgeon, vers laquelle ils se regroupent. Ainsi, dès l'apparition des premières feuilles, les galles deviennent visibles. A l'intérieur de celles-ci, le feutrage blanc, dû à une hypertrophie des poils de la feuille, permet le développement et la reproduction du parasite. En cas d'attaque très forte, la croissance des pousses peut être bloquée. Les inflorescences peuvent également être touchées, mais cela reste plus rare.
Très peu de parcelles nécessitent un traitement spécifique contre l'érinose. Généralement, le soufre employé dans la lutte contre l'oïdium permet de réguler les infestations de ce parasite. Il n'existe pas de seuil défini à partir duquel on décide de traiter. Néanmoins, en cas de très fortes infestations, avec notamment un développement de galles sur l'ébauche florale ou sur les baies, un traitement au soufre devra être réalisé l'année suivante au stade ' bourgeon dans le coton '. Bien qu'il soit efficace dès 10 kg de matière active par hectare, il est recommandé de l'utiliser à 16 kg. Les traitements doivent être effectués avec des pulvérisateurs à jets projetés, en mouillant abondamment la zone de taille à la limite du ruissellement.