Selon une étude danoise conduite sur près de 15 000 sujets adultes, le risque de mortalité augmente quand de consommateur modéré, on devient abstinent.
L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, l'arrêt total de la consommation peut l'être également. C'est ce que vient de montrer une équipe de chercheurs danois, menée par Morten Gronbaek, de l'Institut national de la santé publique, dans un article publié dans le numéro de mars de la revue Epidemiology.
Cette étude portait sur un nombre de 6 644 hommes et 8 010 femmes, âgés de 25 à 98 ans. Dans un premier temps, elle a permis de confirmer que les risques de mortalité sont moindres pour les petits buveurs (un à six verres par semaine) et les consommateurs modérés (six à treize verres) : les abstinents sont plus sujets aux maladies coronariennes et les gros consommateurs, au cancer. Le risque de mortalité des abstinents par rapport aux petits buveurs est supérieur de 29 %, celui des gros consommateurs de 32 %. De plus, les chercheurs se sont penchés sur les effets d'un changement dans la quantité d'alcool consommée. Il ressort que les petits buveurs augmentent de 40 % leur risque de mortalité par maladie cardio-vasculaires en arrêtant de boire. Inversement, les abstinents réduisent leur risque de 29 % en devenant des petits consommateurs.
Toutefois, les chercheurs nuancent ces résultats qui plaident pour une consommation modérée d'alcool.
En effet, les changements dans la quantité absorbée s'accompagnent souvent d'autres changements dans le mode de vie, qui peuvent modifier le risque de mortalité.