Les DOCG, appellations les plus prestigieuses d'Italie, ont été créées en 1963, pour distinguer les vins de qualité particulière. En 1992, la réglementation les concernant a été durcie : les vins doivent passer un super contrôle. Cela signifie qu'à l'issue d'un examen analytique et organoleptique, une marque d'Etat numérotée, confirmant la conformité du vin, est apposée sur chaque bouteille. Elle permet de comparer le volume de production déclaré avec le nombre de bouteilles effectivement commercialisé. Ce mécanisme est efficace dans toutes les régions où il est appliqué, puisqu'il limite la production, sélectionne les producteurs, augmente la qualité des vins et limite les fraudes.
Obtenir la DOCG n'est pas chose aisée. Le vin doit d'abord être classé DOC et le rester au moins cinq ans. Il doit posséder une qualité particulière, et une notoriété nationale et internationale. De plus, il faut qu'au moins 40 % des producteurs de l'appellation aient fait une demande de passage en DOCG. Enfin, un nouveau règlement de production doit fixer un rendement de raisin inférieur à 8 t/ha pour les rouges, et à 10 t/ha pour les blancs. Le rendement maximum raisin/vin doit respectivement être de 70 % et de 65 %. Le contrôle des DOCG est réalisé par deux organismes. La provincia (ou département) s'occupe du contrôle du vignoble lors du passage en DOCG, tandis que la chambre de commerce est chargée de l'agrément des vins et de la distribution des marques d'Etat.
En 1980, quatre appellations ont accédé au rang de DOCG : Brunello di Montalcino et Vino Nobile di Montepulciano en Toscane, Barbaresco et Barolo dans le Piémont. Vingt-cinq autres ont suivi. Elles sont situées dans le Piémont (cinq), la Toscane (quatre), la Lombardie, la Vénétie et la Campanie (trois par région), l'Ombrie (deux), le Frioule-Vénétie-Julienne, l'Emilie Romagne, les Marches, les Abruzzes, et la Sardaigne (une par région).
Actuellement, les DOCG représentent 5,73 % de la superficie viticole totale (47 778 ha), pour une production correspondant à 4 % du volume national (2 091 581 hl). Ces dernières années, la surface a régulièrement augmenté, puisqu'entre 2000 et 2003, huit nouvelles appellations ont accédé au rang de DOCG. Pour les producteurs, l'opération est bénéfique, puisqu'elle peut apporter une valorisation du prix du vin de plus 100 %.
On peut s'attendre à une croissance limitée des DOCG, car peu d'appellations peuvent encore y prétendre. Tous les producteurs ne sont pas prêts à accepter un mode de production aussi contraignant.
CLASSIFICATIONS
En Italie : on distingue la DOCG, ou dénomination d'origine contrôlée et garantie, qui est l'appellation la plus contraignante et donc la plus prestigieuse ; la DOC, ou dénomination d'origine contrôlée ; l'IGT, ou indication géographique et typique.
En France : le président de l'Inao veut créer des AOC d'excellence, dont les règles de production seraient plus strictes et plus contrôlées que celles des AOC.