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Mildiou discret, oïdium virulent

La vigne - n°156 - juillet 2004 - page 0

Le mildiou s'est montré peu agressif. Par contre, l'oïdium a bénéficié d'un climat favorable. Dans certains vignobles, il a même attaqué tôt, occasionnant des symptômes sur feuilles avant la floraison. Les vignerons ont bien maîtrisé cette situation.

'C'est l'année la plus facile de ces deux dernières décennies ', cite un technicien de Sancerre. En effet, au début du mois de juillet, les vignobles étaient sains. Avec un mois de juin sec et venteux, le mildiou s'est montré peu agressif. Début juillet, dans la majorité des régions, seules quelques taches éparses étaient présentes. Dans l'Hérault où, au printemps, le mildiou avait démarré sur les chapeaux de roues, les vignerons ont réussi à rattraper la situation et les parcelles étaient globalement saines. Dans l'est de l'Aude qui subissait de belles attaques, la lutte restait active. Par contre, dans l'ouest, la pression était faible. Dans le Jura et le Bergeracois, quelques parcelles étaient sévèrement attaquées sur grappes.

Du côté de l'oïdium, la situation était plus contrastée. Si le Sancerrois, le Loir-et-Cher et le Muscadet en étaient exemptes, d'autres régions subissaient une forte pression. En Alsace, c'était le problème principal, du fait de conditions de début de saison idéales à son développement. Les vignerons et les techniciens champenois avaient été inquiétés par des symptômes précoces sur feuilles, apparus avant la floraison. Ils n'avaient jamais vu ça. Une conséquence du temps couvert, des grandes amplitudes thermiques, des petites pluies fines et du vent.
Pour contenir le champignon, les vignerons ont dû resserrer les cadences de traitement, voire intercaler un traitement curatif.
Dans le Beaujolais, en Anjou et en Bourgogne, l'oïdium est également apparu tôt. En Anjou, les attaques précoces sur feuilles n'ont pas eu d'incidences. Par contre, en Bourgogne, en fonction des itinéraires techniques, des parcelles ont été très touchées, au point que des symptômes sur grappes sont apparus. A Bergerac et Gaillac, les techniciens ont aussi mis en exergue la virulence de l'oïdium. ' Sur les témoins non traités, les sorties sont importantes. Les vignerons doivent bien rester couverts ', mettait en garde, début juillet, Olivier Yobregat, de la Sicarex du Sud-Ouest.
Menaçant en début de campagne dans le Muscadet, le black-rot stagnait. A Sancerre, il était maîtrisé. Dans le Loir-et-Cher, ' on se plaint de la sécheresse, mais vu l'inoculum black-rot, si on avait eu de la pluie, on aurait eu des contaminations importantes et des symptômes sur grappes ', considère Michel Badier, de la chambre d'agriculture.




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