Adelphe, qui traite les déchets de la filière des vins et spiritueux, affiche un déséquilibre financier important en 2004 ses recettes s'élèvent à 15 Meuros. Or, ses contrats de tri sélectif signés avec les communes lui coûtent 22 Meuros. L'Etat a poussé Adelphe à prendre en charge le retraitement de tous les matériaux, alors qu'elle ne vit que grâce au financement du monde des boissons. L'entreprise envisage donc une diversification des contributions. De plus, selon la direction, elle diminuera son soutien aux collectivités si l'Etat n'intervient pas pour combler son déficit. Sa pérennité ne serait donc pas remise en cause.
Mais, dans le cas contraire, il pourrait en coûter cher aux vignerons. Le coût du retraitement du verre serait plus élevé chez Eco Emballages, piloté par le monde du plastique. Ce dernier s'octroie 95 % du marché du traitement des déchets ménagers, contre 5 % pour Adelphe. C'est d'ailleurs la divergence de point de vue entre Danone, créateur d'Eco Emballages en 1992, et la filière des vins et spiritueux qui avait valu la naissance d'Adelphe en 1996.