Pendant longtemps, la Champagne a fixé les prix du kilo de raisin, résultat de négociations interprofessionnelles. Une grille de prix faisait même l'objet d'un arrêté préfectoral jusqu'en 1989. Ils ont dû y renoncer avec le règlement de l'OMC du vin, entrée en application en 2000. L'article 41 prohibe la fixation de prix, même à titre indicatif ou de recommandation. Pour assurer la transparence des marchés, sans s'attirer les foudres de la Commission européenne et de la DGCCRF, les Champenois ont fait appel à leurs courtiers. Pour la première fois, cette année, ces derniers ont recueilli les intentions de vente et d'achat des opérateurs juste avant les vendanges. Ce travail a permis d'arrêter, au 2 septembre, une estimation des prix par crus publiée sur internet. Les estimations ont été suivies à 4 % près.