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archiveXML - 2005

Combativité

La vigne - n°163 - mars 2005 - page 0

L'actualité nous livre encore son lot de mauvaises nouvelles. Pourrait-on imaginer que La Vigne les passe sous silence ? Qu'elle ignore le recul des exportations françaises de vins ? Qu'elle n'alerte pas ses lecteurs des conséquences des prochaines obligations en matière d'étiquetage ? Evidemment non ! Bientôt, il faudra indiquer que les vins contiennent des sulfites. Il faudra aussi mettre les femmes enceintes en garde des dangers de l'alcool. Ces obligations porteront un nouveau coup au moral de beaucoup d'entre nous. Or, il est déjà bien affaibli par l'âpreté de la concurrence. Mais à quelque chose malheur est bon. S'agissant de l'étiquetage, on peut concilier la nécessité d'informer et celle de séduire avec la contre-étiquette. Beaucoup y passent déjà. C'est un coût supplémentaire. Mais c'est aussi l'occasion de rajeunir l'habillage des bouteilles, de les rendre plus vives, plus colorées, moins compassées. Bref, de montrer que le monde du vin vit avec son temps. Aux Etats-Unis, la France recule. Malgré cela, des opérateurs s'en sortent. Gabriel Meffre ne cesse de progresser avec son chardonnay Fat Bastard, lancé au départ comme une plaisanterie. Il rappelle qu'une bonne bouteille porte en elle la promesse de moments légers et joyeux, et non d'instants mortels. Dans notre prochain numéro, nous montrerons comment Gallo a lancé, avec succès, son vin de pays d'Oc Red Bicyclette. D'autres raisons d'espérer ? Oui. La détermination des dirigeants bordelais à redresser rapidement la situation. Les mesures qu'ils ont imaginées coûteront cher. L'issue est incertaine. Mais la combativité est là. La France doit toujours avoir l'ambition de faire les meilleurs vins du monde. Elle doit cesser de prétendre qu'elle ne fait rien comme les autres.

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