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archiveXML - 2005

Je suis toujours prêt à partir, même à deux heures du matin

La vigne - n°164 - avril 2005 - page 0

Dany Fèvre raisonne ses dates de passage afin de traiter le moins possible. Il peut réagir immédiatement, car il est organisé et les traitements sont sa priorité.

Dany Fèvre, des Champagnes Fèvre, à Ville-sur-Arce (Aube), est sensible au respect de l'environnement. Cette préoccupation l'a amené à adhérer au réseau Farre (Forum de l'agriculture raisonnée respectueuse de l'environnement) et à ' traiter le moins possible, avec des produits bien adaptés '.
Il raisonne au maximum ses dates d'application. Il est abonné aux Avertissements agricoles du Service de la protection des végétaux (SPV) ; il est lui-même observateur. A ce titre, il pose des pièges à cochylis dans ses vignes et les relève trois fois par semaine, de mi-avril à fin juillet. Il profite de ces moments pour faire un tour dans ses parcelles et regarder leur état sanitaire.

De même, il reçoit les avertissements des techniciens du réseau Magister, de l'interprofession (CIVC) et du GDV pour les vers de la grappe. Dany Fèvre fait attention aux premières captures de la deuxième génération, car il traite avec des régulateurs de croissance qu'il faut placer avant la ponte. Il ne doit donc pas rater la date de passage.
Pour les maladies, il utilise les modèles de prévision de la PV, regarde la météo sur internet tous les jours, sur www.pleinchamp.com, et consulte fréquemment son baromètre. L'enjambeur est toujours prêt à partir, Dany Fèvre également. Si la météo prévoit de la pluie alors qu'il est en fin de rémanence, il est prêt à traiter de 2 à 6 h du matin. Il possède un pendillard Bobard, qui agit sur neuf rangs à la fois et avec lequel il passe à 5 km/h. Ainsi, il peut traiter les 5 ha autour du siège de l'exploitation en 3 h 30.
Le pulvérisateur reste sur l'enjambeur tout au long de la campagne de traitements. Etant donné qu'il entretient lui-même son matériel, les jets sont toujours bien réglés et les buses à turbulence sont propres et bien orientées (de bas en haut). La cuve du pendillard contient toujours 400 à 500 l d'eau et la cuve de rinçage, de sa confection, est elle aussi pleine. Dany Fèvre a mis au point une cuve incorporatrice dans laquelle il réalise sa bouillie. En période de traitements, elle est également prête. A partir du deuxième traitement, elle contient 80 l d'eau du dernier rinçage du pulvérisateur. Ainsi, dès qu'il veut travailler, Dany Fèvre n'a plus qu'à ajouter les produits et à partir.
Il sous-traite toutes les parcelles éloignées (1 ha) à des personnes travaillant en viticulture raisonnée et n'a donc pas à s'en occuper.

Cette vitesse de réaction n'empêche pas Dany Fèvre de travailler avec précision. En début de campagne, il ne traite qu'avec deux jets, à une pression de 12,5 bars et un débit s'élevant à 200 l/ha. A partir du stade 15 à 17, il passe à trois jets et à 287 l/ha. La pression reste identique. Pour les traitements localisés, il revient à deux jets. Par contre, il augmente la pression (15 bars) et diminue la vitesse de passage (4,3 km/h). Il met 275 l/ha de bouillie.
Il porte toujours des équipements de protection lorsqu'il remplit son pulvérisateur ou qu'il traite. Son salarié en fait autant. Pour gérer les délais de retour dans les parcelles, il procède de deux manières différentes : ' Soit je traite avant le week-end, soit en deux parties. Mais cela ne me pose pas de problème . '

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