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Trois solutions pour rincer les pulvérisateurs à la parcelle

La vigne - n°165 - mai 2005 - page 0

Le système permettant de rincer indépendamment la cuve de bouillie et le circuit de pulvérisation est le plus efficace. Mais sur des pulvérisateurs déjà existants, il est difficile à ajouter, et tous les constructeurs ne le proposent pas de série sur les appareils neufs.

Le rinçage des pulvérisateurs à la parcelle consiste à envoyer de l'eau claire, contenue dans la cuve de rinçage, vers la cuve de bouillie. Cette dernière se retrouve diluée et peut alors être pulvérisée dans les vignes. L'opération permet d'éliminer le reste de bouillie et de rincer le matériel. C'est la technique la plus simple pour gérer les effluents de produits phytosanitaires, puisqu'elle évite d'en générer. Elle nécessite 10 à 15 minutes, et ne met pas en danger la protection de la vigne.
En effet, selon une étude menée par l'ITV de Mâcon, le fait de rincer son pulvérisateur à la parcelle ne lessive pas le traitement appliqué. C'est du moins la conclusion de sa première série d'essais, qui reste à confirmer.
Pour réaliser cette opération, le viticulteur peut soit s'équiper d'un pulvérisateur doté d'un circuit de rinçage, soit le faire monter par son concessionnaire, ou encore l'installer lui-même.
Il existe trois grands types de circuits : le simple, le classique et le shunt. Tous sont dotés de vannes manuelles. Le viticulteur doit descendre de tracteur pour les actionner. Les temps de rinçage de chaque système sont similaires. Le premier est constitué d'une cuve de rinçage fonctionnant par gravité. Ce circuit est souvent mis au point par le viticulteur ou par son concessionnaire, d'où un faible coût d'installation. Mais il a deux inconvénients : il ne permet pas de rincer les parois de la cuve de bouillie, ni le circuit de pulvérisation à l'aide d'eau claire. Il autorise simplement à diluer le fond de cuve.

Le système classique consiste à transférer le contenu d'une cuve de rinçage dans celle de bouillie via un retour en cuve. Une vanne trois voies, située entre les deux cuves, permet de choisir entre l'aspiration dans la cuve principale ou dans celle de rinçage. C'est le circuit le plus fréquemment installé par les constructeurs. Il est possible d'y rajouter une ou des buses rotatives afin de rincer les parois de la cuve. Elles sont à utiliser à une pression et à un débit particuliers. Sinon, leur efficacité est mauvaise. Celles de Tecnoma, par exemple, fonctionnent à une pression de 3 à 5 bars, pour un débit de 20 à 40 l/min. Le circuit classique peut aussi être rajouté sur un vieux pulvérisateur. Il rince efficacement la cuve de bouillie. Par contre, il ne permet pas de rincer le circuit de pulvérisation avec de l'eau claire.
Le shunt est le circuit le plus élaboré. Il est composé de deux vannes trois voies, reliant la cuve de rinçage et celle de la bouillie. La première vanne permet de choisir entre l'aspiration dans la cuve de bouillie ou dans celle de rinçage. La seconde sert à diriger le retour en cuve, ou à le bloquer pour rincer uniquement le circuit. Ce système est le plus efficace : il rince la cuve et dilue la bouillie, puis nettoie le circuit de pulvérisation à l'eau claire. Cela évite que les buses ou les diffuseurs du pulvérisateur ne se bouchent, et permet de rincer uniquement le circuit en cas d'interruption forcée du traitement. Selon l'ITV, avec ce système, 20 l sont nécessaires pour un rinçage efficace du circuit, après une dilution du fond de cuve.



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