Mondovino est bien un film de parti pris. Un article paru le 11 avril, dans Libération, ne permet plus d'en douter. Ce documentaire, sorti en novembre dernier, dénonce la mondialisation dans l'univers du vin. Selon son auteur, cette évolution uniformise les goûts. Pour en avoir le coeur net, le quotidien - lui-même pourfendeur de la mondialisation - a organisé une dégustation. Surprise : le jury a jugé très divers les vins décriés par le film pour être produits selon des méthodes standardisées. Deuxième surprise : il a mal noté le pommard d'un Bourguignon, présenté comme l'un des derniers garants des traditions. S'il en est un que ces résultats ont dû faire sourire, c'est l'oenologue bordelais Michel Rolland. En effet, Mondovino le présente comme l'un des acteurs de l'uniformisation du goût du vin. Cette accusation n'a pas résisté à l'épreuve des faits.