Début juin, la pression du mildiou était forte, depuis le Muscadet jusqu'en Alsace. L'oïdium se montrait menaçant dans le Midi. Mais globalement, les vignerons maîtrisaient la situation.
Début juin, la pression parasitaire était variable d'un vignoble à l'autre. En Champagne, les successions d'orages et de périodes chaudes avaient favorisé le mildiou. Des taches éparses étaient présentes un peu partout. Même constat en Saône-et-Loire, dans le nord du Beaujolais, en Alsace, en Anjou et à Sancerre. Dans le Muscadet, des sorties sur grappes étaient fréquentes, une situation qui résulte des contaminations du 15 mai. ' Les vignerons auraient dû être couverts, mais comme il y a eu du vent au moment du premier traitement, la pulvérisation a été mauvaise ', explique Nadège Brochard, de la chambre d'agriculture de Loire-Atlantique. Dans le Jura, le mildiou a attaqué précocement, dès la sortie des premières feuilles, et certaines parcelles présentaient des attaques significatives sur les feuilles et les grappes. Dans l'Aude, il existait un clivage important entre l'ouest du département, où l'Epi était élevé et les traitements obligatoires, et l'est où les vignerons pouvaient encore faire l'impasse. Mais c'était surtout l'oïdium qui posait un souci. Les symptômes sur les feuilles étaient fréquents. Les conseillers s'attendent à de mauvaises surprises. ' Dans certaines parcelles, les vignerons ont trop retardé les traitements, pour économiser un ou deux passages du fait de la crise ', constate Cédric Lecareux, de la chambre d'agriculture. La pression de l'oïdium était également forte en Ardèche, dans le Gard et dans les Pyrénées-Orientales.
Dans l'Entre-deux-Mers, le black-rot avait inquiété les vignerons mi-mai. Des parcelles présentaient près de 10 % de pieds touchés. Depuis, la pression était stabilisée.
Globalement, au début du mois de juin, les vignobles étaient sains. Les vignerons maîtrisaient la situation.
PREMIERES TORDEUSES DISCRETES
Dans de nombreux vignobles, les vols de première génération ont été assez soutenus, mais les pontes peu importantes, notamment dans l'Aude, le Gard, en Alsace, en Anjou et dans le Beaujolais.
' Y-a t-il eu une mortalité naturelle en raison du froid ou plus de prédation ? ', s'interroge Jacques Oustric, du Groupement de développement agricole du Gard.
Il n'y a guère que dans les Pyrénées-Orientales et en Dordogne où la pression de vers est élevée.