ImprimerLes experts nommés par l'Inao n'abordent pas la densité de manière dogmatique , apprécie Olivier Brault, président de l'Union nationale des vignes hautes et larges.
La densité de plantation. Ce sujet a provoqué bien des frictions entre l'Inao et les viticulteurs possédant des vignes larges. L'Institut s'est en effet prononcé, à plusieurs reprises, pour un minimum de 4 000 pieds/ha dans les AOC. Or, des milliers d'hectares sont plantés à des densités moindres. Pour dénouer le problème, l'Institut a nommé une commission d'experts. Après deux ans de travail, elle a achevé son rapport. Elle devait le présenter au comité national de juin (1).
Mais dès la fin du mois de mai, des éléments avaient filtré. Olivier Brault, président de l'Union nationale des vignes hautes et larges, les a accueillis très favorablement. ' Nous sommes satisfaits, car les experts n'abordent pas la densité de manière dogmatique. Ils ont travaillé sur le rapport feuilles/fruits. Ils préconisent au moins 1,2 m² de feuilles par kilo de récolte. '
Les experts recommandent aussi un rapport de 0,5 à 0,8 entre l'écartement des vignes et la hauteur de palissage. Ils soulignent que l'écartement entre les rangs ne devrait pas excéder 2,50 m. Mais dans certains cas, il pourrait aller jusqu'à 3 m. ' C'est une bonne base, qui doit ensuite être adaptée aux us et coutumes de chaque région ', ajoute le vigneron angevin qui exploite 120 ha, à Brissac (Maine-et-Loire).
L'Union des vignes larges fédère quelque 35 000 ha de vignes dont 33 000 ha en Bordelais. Elle souhaite que les décrets imposent le respect d'un rapport entre l'écartement des vignes et la hauteur de palissage plutôt qu'une densité minimale de plantation. ' La densité n'est pas une fin en soi ', soutient Olivier Brault.
(1) Comité du 8 et 9 juin qui s'est tenu alors que La Vigne était sous presse.
